De la Gironde au Lot, en passant par le Périgord Noir, comme le ciel...

Dimanche matin, nous quittons Philippe et sa maman, Gisèle, qui nous ont accueillis comme des rois. À cause de nous, Philippe n'a pas beaucoup avancé sur son combi VW :-( Gisèle aura découvert la tarte flambée, mais son foie gras et son pâté faits maison sont bien meilleurs ! Nous nous dirigeons d'abord vers Biscarrosse, puis vers la Dune du Pilat. Nous ne comprenons pas Mme la GPS, qui nous demande sans arrêt de tourner à gauche ou à droite alors que c'est tout droit, avant de s'apercevoir qu'elle est en mode vélo :-)) Nous nous garons sur un parking de supermarché dans le village le plus proche de la dune. Puis, nous partons pédaler... Le parking pour accéder à la dune du Pilat est payant mais pas pour les vélos.

Située à l’entrée du bassin d'Arcachon sur la commune de La Teste de Buch en Gironde, Pilat tient son nom du Gascon "pilot" qui signifie "tas" ou "monticule". Ainsi, lorsqu’il s’agit de la dune, il faut écrire P-I-L-A-T.
     
Ses mensurations actuelles :
•  2,7 kms de long
•  500 m de large
•  109,86 m de hauteur      
La dune est mobile et roule sur elle-même. Sous l’effet du vent, elle se déplace de façon irrégulière entre 1 à 5 m par an vers la forêt. Sa progression est inéluctable et participe à son caractère remarquable. C’est une véritable archive naturelle de l’histoire climatique. Les scientifiques retracent son histoire grâce aux traces noires que l’on peut voir onduler sur sa face côté océan : les paléosols. Ils contiennent des éléments (fragments de poterie, souches d’arbres...) qu’ils étudient et datent à peu près d'il y a 4000 ans. La dune du Pilat est la plus haute d'Europe !
Dune du Pilat


Bassin d'Arcachon


Banc d'Arguin, dont les grains de sable sont soufflés pour former la dune




La formation de la dune est entièrement liée à celle du banc d'Arguin. Au fil des siècles, les courants marins ont charrié du sable (en provenance du large, de la côte, et du bassin lorsque la marée descend) pour former le banc d'Arguin (lequel est, à l'instar de la dune, en constante évolution). Ensuite, les vents violents d'ouest en provenance du large arrachent à sa surface, avec l'aide de micro gouttelettes d'eau, des grains de sable au banc d'Arguin, au moment de la marée basse, quand celui-ci est totalement découvert, et qui en s'envolant viennent se poser sur la dune pour former cette gigantesque masse de sable fin. C'est incroyable, ce que Mère Nature est capable de faire !

Nous poursuivons notre route à vélo vers Arcachon. Du bord de mer, nous apercevons le Cap Ferret, du côté opposé de la Baie d'Arcachon. Évidemment, comme traverser le bassin en bateau coûte un bras, nous ne ferons pas le tour de la baie à vélo. C'est comme pour traverser l'Estuaire de la Gironde en ferry, là aussi ça coûte deux bras ou un rein, au choix :-((( En van, il faut compter 40€ soit 1/3 du prix de la traversée d'Italie vers la Grèce, qui elle dure 2 jours !!! Cherchez l'erreur...

Nous retournons ensuite vers notre van pour prendre la route en direction du Lot et Garonne. Nous faisons une dernière pause au lac de Hostens, où nous pensions d'abord bivouaquer. Mais lorsque nous faisons le tour du lac, on se fait littéralement bouffer par les moustiques, donc on décide de ne pas y rester pour la nuit, dommage ! Nous passons la nuit au camping sous les pins "Vert Bord'Eau" de Saint Symphorien. C'est un endroit bien sympathique, au calme, il y a même une piscine mais vu le temps, on n'a pas envie d'y mettre un orteil, lol.
Lac d'Hostens


Camping "Vert Bord'Eau"
Piste cyclable Eurovélo1 dans les pins landais

Vieille maison landaise














Lundi matin, nous profitons un peu du camping avant de reprendre la route. Nous quittons progressivement la Gironde et le parc naturel des Landes de Gascogne. Fini les pins landais... On s'arrête au village de "Le Mas d'Agenais" situé sur la Garonne. Ce petit bourg avec ses halles et sa belle église est assez mignon mais il nous faut visiter au pas de course, entre les gouttes. 
Halles du Mas d'Agenais : y'a toujours des voitures pour gâcher la photo :-(

Eglise du Mas d'Agenais



Le Mas d'Agenais est jumelé avec Biesheim !
Puis, nous traversons la Garonne pour rejoindre Marmande et le tout petit village de Monbahus, réputé pour son ancien moulin, sur lequel a ensuite été placé une statue de la Vierge. Lorsqu'on arrive à Monbahus, on ne voit qu'elle, perchée sur un monticule à 200m de hauteur. Elle, c'est la Vierge, cette fameuse statue que presque tous les habitants de la commune connaissent puisqu'elle a en effet un peu plus de 100 ans. Et une histoire des plus intéressantes. Pour ne pas dire cocasse. Car tout le village a été conçu autour d'elle, autour de ce petit plateau qui entoure le moulin de la Vierge, d'où on découvre une magnifique vue circulaire sur cette belle région faite de coteaux et vallées où toutes les cultures existent. Mais, perchée sur son moulin, la Vierge n'a pas toujours été au même emplacement. La Vierge, aprés sa réalisation en 1898, a été transportée à l'église. Son 1er contact avec Monbahus a été rude puisque le sacristain de l'époque l'a heurté laissant quelques dégâts sur son visage. Mais il fallait ensuite monter cette Vierge sur le haut du moulin qui avait été rénové. Comment déplacer sur le site, situé à 200m de hauteur, cette Vierge qui mesure 3 mètres de haut et pèse 2 tonnes ? Ce sont deux diables qui ont été choisis, ces engins qui permettaient de transporter des billes de bois. Tirés par 7 paires de boeufs, ils ont facilité ce transport. Il a fallu ensuite dresser des chèvres en bois pour hisser la Vierge sur l'emplacement qui lui état réservé, en haut du moulin. Toute l'opération a duré plusieurs jours, mobilisant un grand nombre de monbahusiens.

Mais la butte qui surplombe Monbahus n'a pas connu qu'un seul moulin. Il y a 400 ans existaient sur ce lieu quatre moulins. Pendant plus de 200 ans la montée vers la butte des moulins a connu une intense activité avec un va-et-vient important d'hommes et d'animaux transportant les sacs vers les moulins. Aujourd'hui, Monbahus est un village très tranquille, où malheureusement bon nombre de commerces ont fermé, et beaucoup de maisons sont à vendre. La commune a aménagé une petite aire pour les campings-cars, au pied de la butte, au calme, avec eau et électricité gratuites ! Nous passerons le reste de l'après-midi à nous promener vers le moulin, pour admirer la vue et s'instruire sur le fonctionnement de ce dernier. La pluie a cessé pour cet fin d'aprem et on peut même apercevoir le soleil, serait-ce un miracle dû à la proximité de la Vierge ?
Monbahus et son ancien moulin coiffé d'une Vierge, perché sur la butte


Un peu d'instruction sur les expressions avec "moulin"












Mardi matin, pour changer un peu, il pleut :-((( Ce mois de juin est vraiment abominable !!! Nous décidons de prendre notre temps avant de quitter Monbahus. Vers 11h, nous roulons vers l'ancienne bastide de Monflanquin. Ce village a été classé parmi les"plus beaux villages de France" et nous l'avions visité lors de notre périple à vélo en 2016, sous le soleil. Si vous souhaitez en avoir un aperçu et des explications, cliquez ici. Yannick était assez réticent à prendre des photos aujourd'hui, en me disant que je pouvais mettre celles d'il y a 2 ans :-)
Bastide de Monflanquin










Puis, nous roulons jusqu'à la bastide de Villeréal. Edifié au 13ème siècle en seulement quatre ans, le village dispose d’un plan régulier correspondant parfaitement à celui des bastides. Une halle aux vastes proportions, et dotée d’un étage en torchis, fut implantée sur la place principale. L’église, véritable forteresse date également du 13ème siècle. En flânant dans les ruelles, on découvre des maisons à colombages, encorbellement et meneaux, ainsi que des jardins clos à l’ancienne. Nous en profitons pour boire un café sous les arches.
Halles de la bastide de Villeréal





Nous continuons notre progression dans le Lot et Garonne, en faisant une brève incursion en Dordogne, dans le Périgord Noir, pour visiter le village de Monpazier. Lui aussi fait partie des "plus beaux villages de France". On croise pas mal d'Anglais. Comme d'habitude, il pleut en Dordogne, c'est d'ailleurs sûrement pour ça que les Anglais y ont élu domicile, pour ne pas être dépaysés :-))

Monpazier, en Périgord Noir








Nous empruntons de jolies routes sinueuses passant au beau milieu de forêts de chataîgniers , tout en nous dirigeant vers le Lot et le parc naturel régional des Causses du Quercy. Nous nous arrêtons à Montfaucon, où il n'y a pas grand chose à voir, mais pas loin se trouve une ferme-auberge, qui produit tout un tas de produits à base de canard, ou de porc noir. Ils ont même aménagé une aire pour campings-cars sur leur pelouse. Nous nous laissons tenter par le menu gourmand de l'auberge, une fois n'est pas coutume !


Pause à la ferme auberge d'Esparnol à Montfaucon (Lot)

Parfois, il fait beau :-)



Commentaires

  1. 😂😂😂mode vélo sur le gps..en van !!c est fort !!! Bonne route les zamis.bisous

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