Dubrovnik, la perle de l'Adriatique avant le Monténégro...

Où en est-on : pas loin de 2000 kms parcourus en 20 jours !



Vendredi matin, après un petit déjeuner pris au soleil sur notre table de camping (une fois n'est pas coutume !), nous partons à pied jusqu'à l'arrêt de bus. Pour éviter toute problématique de stationnement, nous avons décidé d'aller visiter Dubrovnik en bus. Nous prenons le bus n°12 de Slano, 23 kunas soit un peu plus de 3€ pour 30 kms;-) Lorsqu'on arrive en ville, il nous faut encore marcher pendant 20 mn pour rejoindre le centre historique.

Dubrovnik, "la perle de l’Adriatique" est un véritable joyau ! Imaginez des maisons couvertes de tuiles roses (offertes par la ville de Toulouse après la guerre), une peuplade de ruelles, palais et couvents, le tout ceint par de magnifiques remparts. Entourée de remparts et de fortifications, Dubrovnik fait preuve d’une rare harmonie architecturale. La ville est digne d’un décor de théâtre, au pied d’un amphithéâtre de montagnes dévalant dans le bleu de la Méditerranée. Nous commençons par la Placa (Stradun), l’avenue principale dallée de calcaire poli et bordée de magnifiques demeures des 16ème et 17ème siècle, dont les façades claires prennent des teintes dorées au soleil. Puis, nous nous perdons dans ses innombrables ruelles en escaliers, où les chats se prélassent et le linge pend aux fenêtres...
On ne rentrait pas comme ça à Dubrovnik !


La taille imposante des remparts témoigne...





Fontaine Onofrio

La Placa (Stradun) : allée principale aux dalles polies

L’histoire de Dubrovnik a débuté au 7ème siècle par l’attaque des Slaves, qui détruisirent la cité romaine (ancienne colonie grecque) d’Epidaurum (aujourd’hui Cavtat). Les habitants se réfugièrent sur un îlot rocheux (Raguse), séparé du continent par un étroit chenal. La menace d’invasions les incita à construire rapidement des remparts et, au 9ème siècle, la cité fortifiée résista quinze mois durant à un siège des Sarrasins. Entre-temps, une autre localité avait vu le jour sur le continent, s’étendant de Zaton, au nord, à Cavtat, au sud. Elle fut appelée Dubrovnik, du croate dubrava, désignant les chênes verts qui tapissaient la région. Les deux cités fusionnèrent au 12ème siècle et le chenal qui les séparait fut comblé (il constitue l’actuelle Placa, ou Stradun). À la fin du 12ème siècle, Dubrovnik était devenue un important centre marchand, reliant les pays méditerranéens aux Balkans.
La ville passa sous domination vénitienne en 1205, une situation qui perdura jusqu'en 1358. Au 15ème siècle, la Respublica Ragusina (république de Raguse), après avoir annexé l’île de Lastovo, la péninsule de Pelješac et l’île de Mljet, avait repoussé ses frontières pour inclure toute la bande côtière de Ston à Cavtat. Devenue une puissance respectée, elle se tourna vers le commerce maritime et fonda sa propre flotte, qu’elle envoya jusqu'en Égypte, au Levant, en Sicile, en Espagne, en France et à Istanbul. Fine diplomate, la cité parvint à maintenir de bonnes relations avec ses rivaux, y compris avec l’Empire ottoman, auquel Dubrovnik commença à payer un tribut au 16ème siècle. Des siècles de paix et de prospérité permirent l’épanouissement des arts, des sciences et de la littérature.
Ruelles en escaliers




Palais du Recteur
Tour de l'horloge













 Malheureusement, la plupart des œuvres d’art et des monuments Renaissance furent détruits par le tremblement de terre de 1667 qui fit 5 000 victimes et laissa la cité en ruine ; seuls le palais Sponza et le palais du Recteur survécurent. Le séisme marqua aussi le début du déclin économique de la cité. Le coup de grâce fut asséné par Napoléon : ses troupes entrèrent dans Dubrovnik en 1808 et proclamèrent la fin de la république. Le congrès de Vienne, en 1815, céda la ville à l’Autriche ; malgré le maintien de sa flotte, elle se désintégra sur le plan social. Elle fit partie de l’Empire Austro-Hongrois jusqu'en 1918 et commença lentement à développer son industrie touristique. Prise dans la tourmente de la guerre qui ravagea l’ancienne Yougoslavie, Dubrovnik fut bombardée entre octobre 1991 et juillet 1992 par quelque 2 000 obus (elle a été assiégée pendant 6 mois par les Serbes), qui causèrent des dégâts considérables. Tous les édifices endommagés ont été restaurés depuis et la ville a retrouvé sa splendeur.

Nous aurions bien voulu faire le tour de la cité médiévale en marchant sur les remparts, mais le prix exorbitant, 20€, aura eu raison de nous ;-( On est contents de visiter cette ville en hiver, car elle doit perdre beaucoup de charme l'été, en étant littéralement envahie par les touristes. Finalement, contrairement à beaucoup de gens, nous aurons davantage été charmés par Split que par Dubrovnik :-) Peut-être car Split possède encore des ruines en plein cœur du centre historique et son histoire est bien plus ancienne. Mais si vous passez en Croatie, Dubrovnik mérite le détour !




Eglise St Blaise







De retour à notre petit camping de Slano, nous terminerons la soirée avec un délicieux risotto au chorizo croate et chanterelles slovènes. Malheureusement, Miss catastrophe n'a rien trouvé de mieux que de renverser tout son bol parterre, et vive le risotto dispersé dans tout le van (sous le frigo, sous la table, dans les caisses...) ;-(((

Samedi matin, nous décidons de profiter encore un peu du beau temps, car la météo annonce 2 à 3 jours de pluie ;-( Petit déjeuner au soleil, mise à jour du blog, préparation de la suite du voyage, ménage (on enlève les derniers grains de riz oubliés la veille !)... Nous savons que nous n'aurons pas internet au Monténégro, ni en Albanie car notre forfait ne fonctionne qu'en Europe. Cela signifie pas de mise à jour du blog (sauf wifi éventuel mais on ne rêve pas trop), pas de possibilité de téléphoner en France... Donc ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas trop de nouvelles pendant un temps :-)

Commentaires

  1. coucou, oui superbe Dubrovnik, ... Montenegro, Albanie, il y aura du changement .... vivement des nouvelles quand meme... bonne route

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