Lundi 30 octobre, après avoir bien profité de notre halte de 5 jours à Halfeti, nous quittons la nature pour rejoindre la ville. Après une centaine de kilomètres, nous arrivons à Gaziantep, non sans mal car le parking, que nous devons atteindre, nous fait traverser des rues blindées de voitures garées dans tous les sens 😫 Nous voulons visiter la ville puis aller dans un camping en périphérie, histoire de dormir au calme 😉
Berceau de la culture turque, Gaziantep est également l'une des plus anciennes villes habitée du monde. Très touristique, elle est aussi très dynamique et constitue un pôle industriel et agricole grâce à la culture des pistaches, des olives et de la vigne.
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Forteresse de Gaziantep |
D'abord occupée par des dynasties arabes aux VIIe et VIIIe siècles, la région de Gaziantep est reprise par les Byzantins en 962, par les Seljuks en 1067, puis par les Croisés qui l'unifient dans le Comté d'Edesse en 1098. En 1150, le Sultanat seldjoukide de Roum s'empare à nouveau de la région, avant que celle-ci ne revienne aux Arméniens, aux Arabes, aux Mamelouks, puis encore une fois aux Seldjoukides et ne devienne finalement ottomane qu'en 1516. De 1818 à 1908, Gaziantep est incorporée dans le district de la région administrative d'Alep en Syrie, puis cédée à la Turquie en 1923, suite à la signature du Traité de Lausanne.
Sixième plus grande ville du pays, elle s'étend sur 7642 km2 et compte environ 1,5 million d'habitants.
On peut trouver différents objets artisanaux dans les boutiques et les bazars de Gaziantep. La plupart des artisans se trouvent au bas de la citadelle. Le château a d'ailleurs pas mal été endommagé suite au tremblement de terre de février 2023, et est donc en pleine restauration. Les artisans fabriquent des plats et jarres en étain ou en cuivre, des bijoux en or ou en argent. Ils travaillent également la pierre et les perles et sont d'excellents brodeurs. Certains artisans sont spécialisés dans la chaussure traditionnelle, appelée la « yémeni ». Il s'agit d'une chaussure en cuir cousue à la main.
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Chaudronnier du bazar |
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Les cuivres |
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Yémeni : soulier en cuir fait main |
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Pistache et Cie |
Gaziantep est mondialement réputée pour sa gastronomie et notamment pour ses pistaches. Sa cuisine diffère de celle du reste du pays en raison des diverses occupations qu'elle a subi. On va d'ailleurs goûter à quelques spécialités dans un Lokanta.
En se promenant dans le bazar, on entend les "tic tic" caractéristiques des chaudronniers. Puis, on tombe sur les cordages et on s'achète deux hamacs en forme de fauteuil, faits de cordes entremêlées, chez un gentil monsieur. On se dit qu'on sera bien là dedans, sur notre terrain en Grèce, à l'ombre des oliviers 😎 Et pour environ 13€ les 2 hamacs, on aurait tort de se priver !
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Attirail d'âne |
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Spéciale foot |
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Je n'ai rien acheté chez moi ! |
De retour au fourgon, heureusement garé à l'ombre, on quitte Gaziantep pour rejoindre le camping à une dizaine de kilomètres. On paie 150 lires la nuit soit 5€ et tout est bien aménagé, chacun a son emplacement avec du gazon, des arbres, et vue sur une retenue d'eau artificielle. Les sanitaires sont très propres, et il y a machine à laver et sèche linge à disposition. L'électricité et l'eau sont sur chaque emplacement avec même un petit lampadaire 👍 J'ai beaucoup de linge à laver donc nous restons 2 nuits. Singha et Méli peuvent se défouler près du lac artificiel et courir comme des dératées 😃 Entre machines, nettoyage du fourgon, lecture, mots fléchés, cuisine... le temps passe vite !

Mercredi 1er novembre, déjà, nous quittons Gaziantep pour retrouver la mer ! Ça faisait longtemps 😉 On emprunte cette fois-ci l'autoroute, et c'est la première fois. Vu qu'on a crédité notre compte HGS de 30€ à Edirne, ce serait bien de prendre l'autoroute parfois ! Mais on n'y comprend pas grand chose. On passe bien sous des portiques, mais rien ne s'affiche, ni classe de véhicule, ni montant à payer, c'est peut-être gratuit 🤔 Bref, après 200 kms, on arrive enfin à la mer. On se situe un peu avant Adana, à Yumurtalik. On se gare à 20m de l'eau. Ça fait du bien de revoir la mer 😎
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Plage de Yumurtalik |
Mais on n'a même pas le temps de préparer le déjeuner de 14h, que le fourgon est rempli de mouches ! Et en plus, ce sont des mouches qui piquent 😡 On comprend mieux vers 16h, lorsqu'on assiste à un défilé de troupeaux de vaches et moutons, avec leurs bergers sur leurs ânes et les Kangals qui vont avec ! Qui dit vache, dit bouse, dit mouche 😫 Même avec les moustiquaires fermées, on en a 50 à l'intérieur. Et les chiennes sont enfermées en attendant la fin du passage des troupeaux, qui se termine 1h30 plus tard 🙄 Et lorsque les mouches retrouvent leurs appartements, elles nous envoient les moustiques ! Bah oui, fallait bien qu'ils viennent aussi nous emmerder ceux-là 😫 Bref, on assiste à un beau coucher de soleil sur la mer, tout en chassant les moustiques voraces. Comme d'habitude, on passera la nuit à les tuer, les uns après les autres, parce qu'ils viennent au compte-goutte ces enfoirés 😡
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Les troupeaux passent...avec les Kangals 😕 |
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Téméraire la tortue ! |
Jeudi matin, on s'enferme à l'intérieur pour prendre le petit déjeuner, car les mouches sont déjà à pied d'œuvre 😭 Même les chiennes se font attaquer et demandent à rentrer dans le fourgon. Puis, place au passage des troupeaux.... des Kangals... On voulait rester quelques jours ici mais les mouches et moustiques auront eu raison de nous. On plie bagages et on repart vers Tarse.
Nous avons vu qu'il existe aussi un camping municipal avec tous les services (y compris machine à laver) à Tarse, et qu'en plus il est gratuit 👍 Vu que le bord de mer ne nous a pas trop réussi 😉, on repart un petit peu dans les terres.
Vieille d'une histoire de 6000 ans, Tarse est un lieu important pour de nombreuses civilisations à travers les siècles. Tarse était la capitale de la province romaine de Cilicie, et est surtout connue pour être la ville d'origine de saint Paul, un des personnages les plus importants de l'histoire du christianisme.
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Le camping est juste à côté de la cascade
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Située sur la rivière Tarsus, à l'origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd'hui, ce port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des terres, à cause d'un envasement important.
Elle succède à un village fortifié qui a été construit durant la période néolithique et détruit des suites d'un conflit armé considéré comme l'un des tout premiers du Croissant fertile après celui de Qermez Dere en Djezireh irakienne.
D'origine hittite, comme la plupart des villes de Cilicie, Tarsus fut tour à tour assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, arabe, arménienne et, pour terminer, ottomane et turque.
Ville prospère à l'époque romaine, Tarse était réputée pour le tissage de la toile. Aujourd'hui, et ce depuis 1920, elle produit du coton.
Nous nous installons au camping, sachant qu'on a même droit à son propre emplacement avec de la verdure, un robinet d'eau et de l'électricité, le top 👏
Puis, en fin d'après-midi, nous partons à pied découvrir le centre-ville, situé à 2 kms de là. Tarse conserve encore quelques vieilles maisons de style ottoman, un vieux bazar avec des échoppes à touristes, une très ancienne mosquée et l'église St Paul. Le centre-ville n'est pas des plus plaisants, surtout que la route principale est en pleine restauration. On cherche un restaurant cuisinant des pide (pizzas turques), et on atterrit dans un bouï bouï, où la pide n'est vraiment pas terrible 😫 Puis, on rentre à pied en marchant le long de ces artères pleines de circulation.
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Centre historique de Tarse et ses maisons de style Ottoman
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Entrée du vieux bazar |
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Vieux bazar |
Vendredi matin, après une grande balade avec les chiennes dans un parc bien vert, on décide de retourner visiter la ville mais en journée. On découvre une ancienne école coranique, aujourd'hui transformée en musée gratuit exposant les anciens outils agricoles, les tenues vestimentaires d'époque, les ustensiles de cuisine, les vieux métiers... On en apprend un peu plus sur la ville de Tarse et sa région. Puis, on déambule dans les rues à la recherche d'ombre car il fait encore très chaud 😅 On trouve un Lokanta où l'on se régale de plats traditionnels. Puis, on retourne au camping. Re-promenade des chiennes, re-lecture, re-mots fléchés et re-nettoyage... 3 parties de Rummikub et au lit 😉
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Ancienne école coranique transformée en musée |
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Eglise St Paul |
Samedi 4 novembre, Yannick dégote un super boulanger faisant de bonnes "pide" natures au feu de bois, un délice pour le petit déjeuner. Puis, on discute avec nos voisins Turcs, qui ont fait aménager leur fourgon par une société très sérieuse en Turquie. Et effectivement, tout a l'air bien pensé avec des matériaux de qualité, le tout à un tarif attractif ! A réfléchir pour l'avenir... 🤔
Nous passons le reste de la journée à discuter de la suite du programme, où aller, que visiter... il y a encore tellement de choses à voir et à faire ! En fin de journée, nous retournons au parc. Il n'y a pas d'électricité depuis 8h du matin, comme par hasard lorsque je voulais lancer une machine à laver 😫 Nous patientons donc jusqu'à ce que le courant revienne. Le pire, c'est que c'est général à tout le secteur ! J'imagine bien en France les émeutes, s'il n'y avait pas d'électricité pendant toute une journée, sans être prévenu à l'avance 🤣
Dimanche, nous repartirons vers le bord de mer, ce sera le deuxième test. S'il n'est pas concluant, nous retournerons dans les terres !
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Camping gratuit de Tarse👍 |
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