Mercredi, nous quittons Berat, non sans mal. On a bien aimé et on y reviendra sûrement. Nous filons vers la côte, en direction d'Apollonia. La route est assez bonne. Lorsqu'on traverse la ville de Fier, il y règne un joyeux bordel.
Apollonia d'Illyrie est une ancienne cité grecque fondée en -588 par des colons grecs de Corcyre (aujourd'hui : Corfou) et Corinthe, sur un site qui semble avoir été auparavant un lieu de cohabitation entre les autochtones taulantiens et des colons grecs. Selon la légende, la ville s'appelait à sa fondation Gylaceia (du nom de son fondateur Glyax), avant que son nom ne soit changé en hommage au dieu Apollon, son fondateur « légendaire ». La ville a peut-être été la plus importante parmi celles qui portent le nom d'Apollonie. Apollonia était un port important sur la côte illyrienne, qui permettait de relier Brindisi au nord de la Grèce. Les liens commerciaux sont attestés par la monnaie frappée au nom de la ville qu'on a pu retrouver jusqu'au bassin du Danube ! La cité était richement dotée de trois édifices de réunion : un théâtre de style grec construit au 3ème siècle av. J.-C. sur la pente de la colline de l'acropole avec une cavea de 51,5m de diamètre, un odéon couvert de 16m de large, inscrit dans un mur rectangulaire et un bouleuterion.
Bouleuterion |
Le déclin de la cité s'amorça au 3ème siècle, notamment en raison d'un tremblement de terre qui détourna le cours de la rivière Vjosa, asséchant le port et transformant les terres en un marais frappé par le paludisme. Le christianisme s'implanta dans la cité de façon assez précoce.Toutefois, la cité devint peu à peu inhabitable. À la fin de l'Antiquité, la cité s'était dépeuplée et fut supplantée par la ville voisine de Vlorë. La ville fut « redécouverte » par des hommes de lettres européens au 18ème siècle, même s'il fallut attendre l'occupation autrichienne de la région en 1916-1918 pour voir les premières fouilles archéologiques, qui furent poursuivies par une équipe française, dirigée par l'archéologue Léon Rey entre 1924 et 1938. Certaines parties du site furent endommagées durant la Seconde Guerre Mondiale. C'est une équipe franco-albannaise qui a repris les fouilles depuis la chute du communisme.
Nous passons beaucoup de temps à scruter tous les restes de cette cité. Le Bouleuterion et l'Odéon sont globalement bien conservés. Nous n'avons pas vu grand chose de l'Acropole.
Puis, un gardien est venu nous trouver pour nous dire de monter avec le van au delà des barrières, afin de dormir en sécurité. C'est tout juste si nous ne dormons pas dans le monastère :-)) D'ici, la vue est imprenable. On lui offre du café et du raki, qu'il trouve dégueulasse :-))) Nous dormirons paisiblement au pied du site antique !
Vue au top |
Jeudi, nous partons rejoindre la Riviera albanaise. La route est comme en Croatie : virages, épingles à cheveux et revirages... Les paysages sont beaux, parfois on aperçoit de jolies roches rouges. Un petit stop en bord de mer pour le pique-nique et ça repart ! Nous terminons sur un spot en bord de mer, où tout est fermé, y compris le camping que nous avions repéré... La mer est un peu agitée et la pluie commence à tomber.
Vendredi, nous quittons cet endroit bien calme pour continuer à longer la côte. Nous nous arrêtons à Porto Palermo pour visiter le fort. Nous tombons sur la famille bordelaise. Puis, nous allons à Qeparo pour visiter sa vieille ville. L'ascension se fait à pied sur plusieurs kilomètres en montée :-( Arrivés en haut, on se perd dans les ruelles mais on ne tarde pas à redescendre car la pluie revient nous faire suer ! On termine en courant jusqu'au van :-((
Fort de Porto Palermo |
La soirée se termine sur les hauteurs de Saranda. On est au pied du château et la vue sur la baie, Corfou et la pointe de l'Albanie est imprenable. Dommage qu'il pleuve et vente... Nous dormons en deux temps, d'abord en haut, puis obligés de tout replier pour finir en bas (je passe le détail de la demi-heure passée à essayer de mettre la banquette en lit à 3h du matin :-(((
Samedi matin, il pleut, il vente, l'orage gronde, on fuit !!! On rejoint l'intérieur des terres et Gjirokastër. On s'arrête à une station service, le patron est adorable et nous offre cafés et délicieux fromages de ses parents. Puis, on file à Gjirokastër. Il pleut toujours autant... Nous décidons de visiter dimanche. Nous finissons la soirée dans un petit resto traditionnel...
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