La presqu'île de Monemvasia, le Gibraltar grec !


Jeudi matin, le temps est toujours un peu gris. Pendant que nous émergeons, Thomas et Cie vont boire un café à la taverne, qui était fermée la veille au soir. On n'est pas très motivés à l'idée d'aller consommer chez ce monsieur, qui nous a posé un lapin la veille 😒 Nous quittons Cécile, Thomas et les enfants car ils remontent vers Athènes, alors que nous continuons à longer la côte Est du Péloponnèse, en direction du sud. Nous avons passé de superbes moments en leur compagnie, et peut-être qu'on se croisera à nouveau dans les Météores, Inch'Allah !

Nous partons en fin de matinée, pour rejoindre le petit village de pêcheurs de Leonidio. Sur la route sinueuse, les vues sur les falaises et la mer sont époustouflantes. Le vent souffle fort mais l'avantage, c'est que le soleil est à nouveau de la partie 😉 Google nous fait bien sûr passer par une route, qui se termine en rivière à traverser😩 Demi-tour et on se refait tout le chemin à l'envers... On arrive enfin au port de Leonidio vers 14h. Il est grand temps de grignoter quelque chose. Puis, nous visitons le village, son église perchée sur un roc, le port...

Nous faisons la connaissance du patron de la taverne Dolphins. Il nous offre deux cafés grecs, c'est adorable ! Du coup, comme il a des calamars, nous décidons d'aller dîner chez lui le soir. Sage décision, car nous nous sommes régalés : beignets de calamars frais, aubergines à la tomate, frites maison, tzatziki (offert), vin rouge, bref on mange très copieusement pour 25€. Nous avons trouvé un endroit un peu abrité pour garer le van, mais nous ne prenons pas le risque de lever le toit et dormons en bas 😥

Vendredi matin, le soleil met du temps à pointer le bout de son nez, ce qui ne nous motive pas à nous lever ! On émerge vers 10h30, c'est de pire en pire, lol... Nous souhaitons rejoindre la presqu'île de Monemvasia, plus au sud encore. Mais pour l'atteindre, il nous faut retourner un peu dans les terres, et donc dans la montagne, car il n'y a plus de route longeant la côte. On suit les indications de Google, ça grimpe, ça tourne, ça grimpe encore, les virages en épingle à cheveux se succèdent, on commence à voir de la neige sur les sommets... Tout à coup, la neige n'est plus que sur les sommets, mais sur la route ! Dans un virage en épingle à cheveux, encore, les roues commencent à patiner sévère 😱 Yannick part à pied voir ce que donne la route plus loin, mais ce n'est pas follichon car cela continue à monter et la route n'est absolument pas dégagée. On décide de renoncer, pas trop envie de rester bloquer là 😠 Mais il nous faut reculer, et ce n'est pas gagné ! Yannick étudie le virage, puis revient dans le van et amorce la descente à reculons, pendant que je chie dans mon froc stresse à mort 😛 Mais il se débrouille comme un Chef et réussit à remettre deux roues sur la seule partie de la route non enneigée, ce qui nous permet de repartir, OUF 😊 Du coup, on rebrousse chemin, puis nous tentons une autre route, plus passante. D'ailleurs, deux camions sont devant nous, et Yannick me dit "s'ils passent, je passe aussi !". Nous arrivons enfin à Monemvasia vers 14h30 (Google Maps annonçait 1h40 de route, on en a mis 3 !).

On trouve un parking avec vue imprenable sur la presqu'île. Le vent souffle très très fort, tout le van bouge ! Après un pique-nique rapide, on part visiter le rocher. Monemvasia est une ville fortifiée située au Sud-Est du Péloponnèse. La cité a donné son nom à un cépage, puis à un vin célèbre au Moyen Âge, le malvoisie, qui était exporté jusqu'en Angleterre. Selon une légende populaire, George Plantagenêt, duc de Clarence, condamné à mort en 1478 pour avoir comploté contre son frère le roi Edouard IV, aurait choisi de mourir noyé dans un tonneau de ce vin.

Sa situation au pied d'un rocher fortifié, formant une presqu'île, lui a parfois valu le surnom de Gibraltar de l'Est. La localité est composée de deux quartiers :

  • le Kastro : la ville historique située sur la presqu'île, occupe une partie d'un rocher de 1,8 kms de long et 300 m de haut, relié par une digue au continent. Elle est divisée elle-même en une Ville Haute actuellement abandonnée, située en haut du rocher, et la Ville Basse en contrebas ;
  • le quartier moderne de Géfyra se trouve en face, sur le continent. Il abrite le port et la majeure partie des infrastructures touristiques. C'est là que nous sommes garés.

Une fois sur la presqu'île, nous trouvons un sentier surplombant la route, et au pied de la falaise, menant à la Ville Haute. Nous apprécions de nous faufiler entre les ruines de la Ville Haute, en contemplant les innombrables églises et les restes de vieilles maisons à plusieurs étages. Pendant l'empire Ottoman, beaucoup d'églises ont été reconverties en mosquées. Il reste encore quelques traces de minarets. La ville basse est beaucoup plus touristique car encore habitée, surtout par des hôtels et échoppes à touristes. Tout a été rénové et les maisons en pierres sont magnifiques. En retournant à notre van, nous manquons de nous envoler tellement le vent souffle 😕 Nous ne tardons pas à nous mettre à l'abri, mais ça tangue tellement, que nous avons l'impression d'être sur un bateau ! Je n'ose pas imaginer les gens en camping-car car la prise au vent doit être bien pire.


Voilà une journée bien remplie et riche en émotions 😖 Mais la presqu'île de Monemvasia, ça se mérite !

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