Ce ne sera pas la Turquie mais l'Italie

Après avoir longuement cogité, on a décidé de rentrer tranquillement vers la France, pour les raisons évoquées dans le précédent article. Lundi, nous partons en direction de Patras, au nord du Péloponnèse. Même si nous savons que nous reviendrons prochainement à Agios Andreas, nous sommes tout de même tristes de quitter Bob, Dimitri et sa sœur Eva, Christina et Jenny de la supérette, Yoop et Maria, et j'en oublie certainement. Christina nous offre encore plein de friandises pour Kala. Quelle gâtée pourrie celle-là 😆

Notre ferry de Patras à Ancône
Nous nous arrêtons sur la côte ouest, en bord de mer. Le spot est connu par les camping-caristes car une longue pinède permet de se trouver un coin très nature et encore un peu sauvage pour dormir. Mais ce ne sera qu'une pause pique-nique pour nous, Yannick préférant se rapprocher encore un peu de Patras. Bien-sûr, au moment de partir, Kala décide de n'en faire qu'à sa tête et courre comme une dératée sur la plage, sans écouter et revenir quand on l'appelle. On tente même d'allumer le moteur et de faire mine de partir, elle ne s'en aperçoit même pas 😡 Finalement, on mettra plus d'1/2h pour la rattraper ! Faut pas être pressée, lol...

Nous poursuivons notre route jusqu'à un autre spot, où nous nous retrouvons à 3 camping-cars. Une longue balade au bord de la mer nous dégourdit les jambes. Kala passe son temps à escalader les dunes, jamais fatiguée celle-là ! Vers 19h, il se met à pleuvoir. On ne pourra donc pas manger une dernière fois dehors en Grèce. On se rapatrie à l'intérieur du van, serrés comme des sardines, entre la niche de Kala, les stocks d'huile d'olive et de vin, nos boîtes de rangement... Il est temps d'acheter plus grand (ou d'emmener moins d'affaires 😕). Heureusement qu'on n'a pas adopté un dogue allemand ! Nous passons notre dernière nuit en Grèce.

Mardi matin, après une dernière balade sur la plage, nous partons en direction de Patras. On trouve facilement le port. On se gare juste devant les bureaux des agences de ferries. On va d'abord se renseigner chez Anek Lines, mais la dame pas aimable nous sort un tarif prohibitif de 325€, tout ça pour dormir dans notre van et être coincé à l'intérieur pendant tout le trajet. Nous nous dirigeons ensuite vers Minoan Lines, qui ne propose pas le camping à bord de son van mais offre une cabine avec salle de bain intégrée pour le même prix que le pont 😃 On s'en sort pour 265€ le trajet Patras-Ancône, pour 2 adultes, un chien, le van et une cabine spéciale "pet". Et on ne regrette pas une seule minute, car quel confort, surtout pour 20h de trajet ! On passe le restant de l'après-midi à attendre, en observant le passage incessant des voitures de police, pourchassant les migrants, qui essaient de traverser l'autoroute et de pénétrer dans le port pour se planquer sous des camions. Franchement, c'est terrible de voir ça. Quand on pense à toutes ces personnes qui ont dû fuir leur pays en guerre, et qui se font rejeter de partout... Le ferry arrive vers 18h30, les voitures montent à bord en premier, puis vient le tour des camping-cars. Les types qui s'occupent de placer les véhicules gueulent comme des putois, font des grands gestes dont personne ne comprend rien, te font faire mille manœuvres pour ensuite coller ton van au véhicule précédent, bref, c'est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie car ce n'est pas triste 😏 Puis, nous tentons de rejoindre notre cabine, avec une chienne qui ne veut pas monter les escaliers en ferraille, et un labyrinthe à parcourir ! Kala n'aime pas le bateau : ça tremble, ça vibre, ça fait du bruit et c'est troooop lent 😕 En tous cas, la cabine est super, et on ne regrette pas notre choix. Le seul point négatif est que les chiens sont interdits partout sur le bateau, et il n'y a aucun endroit prévu pour les faire pisser et ch... Mais à part ça, on recommande vivement cette compagnie.

Notre cabine sur le ferry

Nous arrivons mercredi vers 17h à Ancône. La sortie du ferry est assez rapide et on se dirige vers une aire pour camping-cars, située à 30 kms de là, dans un petit village. Kala est enfin soulagée d'avoir quitté cet horrible bateau bruyant 😆 L'aire permet de garer 4 camping-cars, et ils offrent l'eau et l'électricité, c'est pas beau ça ?! En plus, on est situés juste à côté d'un terrain de foot, avec beaucoup de verdure autour, de quoi se promener un peu. Plus tard, on visite le village de Santa Maria Nuova et on mange notre première pizza, accompagnée d'un vin de table pas mauvais. Cette nuit, Kala a le droit de dormir dans sa niche mais dedans, car on ne veut pas qu'elle aboie et dérange les autres camping-cars.
Première pizza en Italie 😜

Jeudi, on se prévoit les visites d'Assise et de Pérouse, mais ça c'était avant de découvrir que c'est un jour férié en Italie, et que ces villes sont blindées de monde et impossibles à visiter 😒 On est déçus, car on vient de se taper une petite route merdique, pleine de bosses, trous et virages pour y arriver. D'ailleurs, le réseau routier italien est pire que celui de Grèce, et c'est peu dire 😠 Le point positif est qu'il y a de la 2x2 voies gratuite, mais le gros point noir est l'état des routes, c'est affreux ! Même sur les grands axes, c'est jonché de trous, bosses et mauvais raccords. Pour couronner le tout, à force d'avoir autant de vibrations, on s'est aperçus qu'une bouteille d'huile d'olive en verre s'est carrément cassée et l'huile s'est répandue dans tout le meuble du van 😮 Merci l'Italie !


Nous finissons par trouver une réserve naturelle, près d'un petit lac, mais même là il y a plein de monde. L'idée est de pouvoir un peu lâcher la chienne et marcher, car on n'en peut plus de rouler. Comme d'habitude, Kala se barre à des kilomètres, ne revient pas quand on l'appelle, et nouveauté, saute dans l'eau pour chasser le canard et autres bestioles. Donc, qu'elle ne nous fasse plus le coup d'avoir peur de l'eau ! Plus tard, on se gare un peu à l'écart de la foule mais c'est gavé de moustiques. On se dit que quand la foule sera partie, on retournera se garer sur le parking de la réserve. Mais même le soir, les moustiques attaquent, et on ne peut même pas manger dehors 😠 Décidément, on regrette notre Agios Andreas. Qu'est ce qu'on y était bien !

Basilique d'Assise, de loin car on n'a même pas pu se garer !

Vendredi, nous partons en direction de Montepulciano, que l'on visite sous la pluie malheureusement. Située au cœur de la Toscane, la ville s'étire le long d'une étroite crête de grès, dominant deux vallées à une hauteur de 605 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est célèbre pour le Vino Nobile, l'un des vins toscans les plus appréciés. L'architecture est marquée par le style Renaissance. Comme la pluie est de plus en plus forte, on termine la visite au pas de course 😡 Puis, nous repartons en direction de Sienne, puis Florence, que nous ne visitons pas car vu le monde partout, on n'a aucune envie de s'énerver dans ces grandes villes. Nous avions déjà visité il y a plus de 10 ans, lorsque nous étions en Toscane. Nous préférons nous poser chez Francesco, qui accueille gratuitement les camping-caristes sur son magnifique site rempli d'oliviers et de vignes. Il met même à disposition une douche, un WC, un lavabo et une machine à laver. En échange, on peut lui acheter du vin, de l'huile d'olive ou manger à sa table d'hôtes. Francesco possède aussi une chèvre, deux chevaux, des poules... Bref, ça fait du bien de se retrouver au vert, au milieu des oliviers et avec une belle vue en prime ! Nous décidons de rester 2 jours. Samedi soir, nous mangerons à sa table d'hôtes.

Montepulciano
Aujourd'hui, nous partons plein de bonne volonté à vélo, en mettant Kala dans sa boîte sur mon porte-bagages. Mais la route est étroite, pleine de bagnoles, avec des trous et bosses et en plus une pente à 19%. Résultat, au bout de 2 kms, on fait demi-tour. Aucune envie de pédaler dans ces conditions 😦 Finalement, on en profitera pour se relaxer un peu dans la verdure, faire une lessive, mettre le blog à jour (il était temps), et regarder la suite de l'itinéraire. Comme on s'y attendait un peu, on est un peu déçus de l'Italie. Faut dire qu'on passe de 11 million d'habitants en Grèce à 61 million en Italie. On est devenus sauvages, à force ! On préfère le côté sauvage et pas trop bétonné et peuplé de la Grèce, aux routes et villages surpeuplés de l'Italie. Nous continuerons donc notre route jusque vers la France, reste à savoir quel itinéraire suivre...


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