Sur la route du retour vers la France, ou comment changer d'itinéraire tous les 2 jours !

Frontière Gréco-Bulgare

Nous sommes restés près de 4 mois en Grèce, la plupart du temps sur le terrain de Takis. Nous avons passé tellement de bons moments avec cette famille grecque, que c'est avec un gros pincement au cœur que nous les quittons. Fin mai, nous retournons sur notre plage préférée d'Agios Andréas, car l'eau a été remise en fonction, et surtout parce que depuis le 18 mai, l'état d'urgence a été levé en Grèce et nous pouvons à nouveau circuler librement. Les restaurants ont réouvert le 2 juin. Nous nous posons encore pour 2 semaines environ, c'est l'occasion de revoir tous les amis Grecs rencontrés l'an passé sur cette même plage. On fait aussi la connaissance de Gilbert, déjà aperçu en coup de vent en février, un Français de 77 ans qui vit depuis 7 ans en Grèce, car il loue un terrain dans le nord du pays, mais passe les 3/4 du temps en vadrouille avec son fourgon. Puis, on rencontre un jeune couple franco-italien, Hélène et Maurizio, voyageant en van depuis plusieurs mois, et resté confiné dans le nord de la Grèce pendant plus de 2 mois. Nous passons d'agréables soirées tous ensemble, Bob, Takis et Voula nous rejoignant régulièrement. On est contents de retrouver notre plage, toujours aussi belle, et offrant davantage de rencontres avec les locaux. On en profite aussi pour faire du canoë gonflable !

On était bien installés chez Takis !

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il nous faut se mettre en route pour la France. Nous attendions plusieurs choses :

- Savoir si des bateaux entre la Grèce et l'Italie vont reprendre leur traversée : on ne retiendra finalement pas cette option, vu que les compagnies n'étaient sûres de rien, et que le premier ministre Grec a annoncé une probable reprise des liaisons maritimes internationales au 1er juillet.

- Obtenir plus d'informations sur la réouverture des frontières des pays de l'Union Européenne : alors ça, c'est une vaste fumisterie, car aucun pays n'est foutu de se coordonner avec ses voisins, et que chacun fait ce qu'il veut quand il veut 😡.

- Obtenir une date officielle de réouverture de notre camping en Alsace, car nous n'avons pas d'autre endroit pour nous poser et garer le camping-car : là encore, le nouveau maire de Still n'était même pas au courant du décret qui offrait la possibilité de réouvrir les campings aux propriétaires de mobil-home, dits "résidents". Donc je vous laisse imaginer la lenteur administrative pour nous fournir une date. Le camping n'a finalement ouvert ses portes que le 13 juin 😔

- Etudier les différentes possibilités de retour par avion, en laissant le camping-car en Grèce, chez Takis : nous n'avons pas retenu cette solution car nous n'avons jamais réussi à joindre les compagnies aériennes, et surtout car on ne voulait pas mettre Kala dans une soute.

Je me suis farcie d'appeler toutes les ambassades de France de chaque pays potentiellement sur notre route de retour, à savoir Bulgarie, Serbie, Roumanie, Croatie, Hongrie, Slovénie, Autriche et Allemagne. Le problème, c'est que les informations valables un jour, peuvent changer le jour d'après. Ce qui est plus ou moins sûr, c'est qu'après le 15 juin, les choses devraient se décanter un peu, enfin soit-disant 😌

Nous nous sommes mis en contact (par internet et par téléphone) avec un couple de Français en camping-car, Fabrice et Valérie, confinés également comme nous en Grèce, mais vers Théssalonique, et souhaitant comme nous rentrer en France. Le comble, c'est que la sœur de Fabrice habite Wissembourg en Alsace, et que ce serait leur premier stop en France. Nous décidons de faire route ensemble : l'union fait la force ! 💪 Rendez-vous pris au lac de Kerkini, à 20 kms de la frontière Bulgare, le 14 juin au soir.

Nous quittons donc notre plage d'Agios Andréas et tous nos amis le mercredi 10 juin, car près de 800 kms nous séparent de Fabrice et Valérie. La veille au soir, Gilbert nous a encore cuisiné un délicieux couscous, bien pimenté, que nous dégustons avec toute la troupe 😛

De retour sur notre plage d'Agios Andréas et premier Gyros pita depuis bien longtemps !

Dernières soirées et belle lune à Agios

Mercredi, nous faisons le plein de GPL de notre bouteille de gaz de 13 kg à Kalamata avant de nous diriger vers Eléa, près de Kiparissia, à une centaine de kilomètres d'Agios Andréas. Seulement voilà, au bout d'à peine 50 kms, Kala nous fait un énorme vomito dans le camping-car, sur les tapis. Comme on ne s'en est pas aperçu tout de suite, le vomito s'est bien étalé et imprégné partout, un régal 😕 Mais ce n'est pas de la faute de Kala, car avant de partir le matin, Yannick n'a rien trouvé de mieux que de lui servir le reste de couscous pimenté 😬 Bref, après ce petit aléa, nous repartons pour Eléa. On se gare dans la pinède, en bord de mer. On retrouve Hélène et Maurizio, le temps d'une soirée.

Eléa avec Hélène et Maurizio

Jeudi, nous roulons vers Kato Vassiliki, juste après Patras, une étape d'environ 200 kms, sur route nationale pas trop déglinguée. Le spot est toujours aussi beau avec cette falaise, et cette fois-ci, nous sommes seuls... jusqu'à ce qu'on rencontre Edgar et Véréna, un jeune couple d'Allemands, également confiné depuis plusieurs mois en Grèce. On fait aussi la connaissance d'un Grec du village, Panagiotis, dit Panos, qui nous offre des œufs frais et nous donne RDV le lendemain midi à la taverne Austria. Nous le retrouvons le vendredi midi, pour déjeuner, sa femme nous rejoindra plus tard. On veut l'inviter mais lorsque je vais pour payer, il a déjà tout réglé, pour nous y compris !! 😃 Encore une belle preuve de l'hospitalité grecque.

Kato Vassiliki après Patras

Samedi, nous partons pour Ioannina, et nous nous posons après 350 kms dont 120 d'autoroute pas chère, à une petite chapelle (nous y étions déjà en arrivant en Grèce en octobre). Ce spot est vraiment perdu au milieu de nulle part, et comme par hasard, lorsqu'on arrive, un très jeune couple de Français y est installé. Le temps d'un apéro, nous partageons quelques anecdotes. Il ont adopté un chiot (une femelle) lorsqu'ils étaient confinés plus de 2 mois à Eléa, ça vous rappelle quelque chose ?😆

Petite chapelle au Nord de la Grèce

Dimanche, nous roulons encore 250 kms jusqu'au lac de Kerkini, où Valérie et Fabrice nous attendent, avec leurs deux petites chiennes Jack Russel, Oly et Minnie. Nous faisons connaissance, tout en profitant une dernière soirée de la beauté de la Grèce. Le lac est réputé pour ses nombreux oiseaux, dont des pélicans. Nous n'en apercevrons qu'un seul 😀 Par contre, côté moustiques, on déguste !!

Et voilà comment se termine notre séjour Grec... Place maintenant au retour vers la France, non sans péripéties... Dimanche soir, le plan A était : Bulgarie, Serbie, Croatie, Slovénie, Autriche et Allemagne. La Bulgarie a ouvert ses frontières, la Serbie également, la Croatie nous laisse passer uniquement si nous avons un camping réservé pour la nuit, idem pour la Slovénie, l'Autriche impose un transit sans arrêt prolongé en moins de 24h, et enfin l'Allemagne, à part une attestation, nous laisse passer.

Lac de Kerkini, on retrouve Fabrice et Valérie avec qui nous allons partager la route jusqu'en France

Lundi, nous partons vers 10h. La file d'attente au poste frontière Gréco-Bulgare semble courte mais ça n'avance pas... Avec Valérie, on discute sur le trottoir, pendant que nos conducteurs avancent d'un ou deux mètres toutes les 10mn 😕 Finalement, nous atteignons le poste Bulgare. On nous tend un document en bulgare, on demande la version anglaise (ça, c'est sûrement parce que Yannick leur a dit "bonjour "en bulgare !!). Le document est à remplir tout de suite et à remettre aux douaniers. En gros, ça atteste que nous n'avons pas le covid. Encore faut-il être devin pour le savoir ! Ce n'est qu'1h30 plus tard que nous quittons la frontière. Welcome to Bulgaria 💪 Yes, une frontière de passée ! Dans l'autre sens, ce sont des kilomètres et des kilomètres de bouchons, et vu la lenteur de la file d'attente, ils sont là pour deux jours au moins ! Nous achetons la vignette pour l'autoroute et les routes, 8€ pour une semaine (15 Levs bulgares).

Nous nous arrêtons à des genres de sources chaudes naturelles dans la nature à Rupite, 30 kms plus loin. Nous y passerons la soirée et la nuit. On en profite pour s'enduire de boue argileuse, que l'on aura un mal fou à faire partir, mais c'est un moment bien agréable. Je pense qu'on aurait pu postuler pour la pub Géant Vert ou Cetelem 😂 Kala se trouve des tas de copains et copines, tous aussi beaux les uns que les autres. On donne des croquettes à toute la smala, qui ne trouvera rien de mieux que de squatter toute la nuit sous notre camping-car, en aboyant à intervalles réguliers 😖

Sources chaudes naturelles et argileuses de Rupite en Bulgarie

Mardi, nous roulons d'abord vers une ville moyenne pour faire un stop courses au Lidl. Le parking est merdique au possible, tout le monde est garé n'importe comment, à la Bulgare quoi 😉 Les prix sont dans l'ensemble moins chers qu'en Grèce. On trouve un harnais lumineux pour Kala, comme çà on la verra la nuit et elle pourra faire le sapin de Noël 😆 Fabrice trouve une jolie cafetière italienne pour Valérie. Mais au moment de payer, moi qui avais fait tellement de pub concernant ma carte visa sans frais de Boursorama, j'en oublie le code ! Voilà ce que c'est de faire 3 mois de paiement en sans contact 😦 Alzheimer, quand tu nous guettes ! Bref, on paie avec la carte de Yannick et donc 2% de frais, tant pis... Pendant ce temps, Fabrice range les courses et est persuadé qu'il y a une erreur dans le ticket de caisse. Il compte et recompte les montants de ces articles, et n'arrive qu'à environ 100€, alors que le ticket affiche 170. Il veut retourner à la caisse pour réclamer avant de réaliser que le ticket de caisse est en Lev Bulgares et non en euros 😂 Grâce à Boursorama et à son site internet très efficace, je retrouve mon code de carte, OUF 😓 On quitte cet endroit un peu glauque, mais Yannick est tellement perturbé qu'il roule n'importe comment. On se demande encore comment Fabrice a fait pour le suivre ! On a prévu de s'arrêter à un lac pour le déjeuner. Ça ne loupe pas, le chemin pour y parvenir est inaccessible. La journée de merde continue... On finit par s'arrêter sur une aire d'autoroute bien pourrie sans aucun service pour manger en quatrième vitesse à côté des chiottes de chantier puantes 😁 et des merdes de routiers pleines de mouches... Ça donne envie hein ? 😜 On roulera encore jusqu'à Sofia, car il n'y a aucun stop potable entre-temps. On se retrouve dans une zone affreuse, avec des immeubles datant de l'ère soviétique, des déchets partout... tout ça pour rejoindre un camperstop. Heureusement, l'endroit est assez bien tenu, avec un peu de verdure, un WC, une belle douche, et une machine à laver. Tout ça au beau milieu d'une zone industrielle très moche ! Le gérant est très gentil. Et c'est parti pour les lessives à 2€. On étend tout avant que la pluie ne commence. Du coup, on est obligés de tout recouvrir avec des bâches 😒 Journée de merde, quand tu nous tiens ! On n'a plus le courage de se rendre dans la capitale, qui n'a pas l'air transcendante d'après ce qu'on a trouvé sur internet. On préfère papoter et dîner avec Fabrice et Valérie, on se couche à 1h !


Géant Vert

Mercredi, on attend que ce satané linge sèche entre 2 averses. Fabrice et Valérie veulent acheter des cartouches de cigarettes (2,50€ le paquet) mais ils n'ont jamais de cartouche à vendre, leur stock semble être bien bas ! Ils achètent donc les clopes au compte-goutte. Dans chaque magasin que nous faisons, l'accueil n'est pas très agréable, pas de sourire, et franchement, depuis que nous sommes en Bulgarie, nous n'avons aucun coup de cœur, les paysages sont bof, beaucoup de bâtiments de l'ère soviétique, tout est gris et moche, on se croirait au Tiers Monde 😏 Puis, on roule jusqu'à la frontière Bulgaro-Serbe. Là, c'est un grand moment !! Au poste frontière Bulgare, il n'y a que 5 véhicules devant nous. Finalement, un autre guichet ouvre. Lorsqu'on arrive à hauteur du douanier bulgare, on dit "Doberdan", soit Bonjour en bulgare, puis on lui tend les pièces d'identité et papiers du véhicule. Pas un sourire, pas un regard, on entend juste un genre d'ours mal léché marmonner un truc pas très sympa en bulgare. Puis, il jette ma carte d'identité sur son bureau, comme s'il venait de se brûler, mais avec un fort état de rage 😦 Je comprends (parce que je parle couramment l'ours mal léché) que Monsieur le gros nase ne veut pas de ma carte d'identité car elle n'est plus valable. Nous y voilà avec ces lois à la con en France : "votre carte est valable 10 ans mais en fait c'est 15 ans et donc on ne vous en refait pas de nouvelle avant 15 ans et les pays Européens doivent l'accepter". Ah la bonne blague, ce ne sont pas nos abrutis de députés qui pondent ces stupides lois qui tentent ensuite de négocier avec les ours bulgares 😡 Je décide donc de ne pas m'énerver et de faire un sourire hypocrite en tendant mon passeport à l'ours bulgare. Il me dit "go further !", ce qui signifie "allez plus loin !", mais ne nous rend pas nos papiers. Yannick avance donc de 10m et se gare devant une voiture en train de se faire fouiller par les autres ours. Fabrice et Valérie avancent au guichet de ours mal léché, qui pousse un grand cri en jurant en bulgare, tout en jetant encore tous nos papiers sur son bureau. D'après ce qu'on a compris mais trop tard, il ne fallait pas avancer plus que d'un mètre, encore faut-il qu'on nous l'explique ! Donc, ours mal léché a été obligé de sortir de son guichet pour marcher 10 mètres jusqu'à notre véhicule, pour vérifier si on ne transportait pas des immigrés clandestins. Et ça, c'est bien trop pour lui ! Bref, il a encore gueulé en langage ours un truc pas très aimable, je l'ai remercié tout en lui disant qu'il était très aimable (genre je me fous bien de ta gueule). Voilà notre passage à la frontière côté bulgare. Un grand moment ! Fabrice nous voyait déjà devoir tout sortir du camping-car pour la fouille complète 😟 Côté Serbe, RAS, des sourires, un accueil des plus aimables, ça change ! Bref, vous l'aurez compris, la Bulgarie ne va pas nous revoir de si tôt...

On roule encore quelques kilomètres sur une autoroute serbe en parfait état, avant de faire la pause déjeuner sur une aire. Puis, on parcourt encore presque 200 kms, entièrement sur autoroute, jusqu'à un monastère, où nous passerons la nuit. Le ticket sur l'autoroute sort en classe 3 mais au moment de payer, le guichetier nous repasse en classe 2, soit moins de 3,5t. On paie 10€ pour plus de 200 kms, c'est honnête. Seuls quelques camions bosniaques complètement ravagés nous feront un peu peur en nous doublant. Le monastère est très beau, dans un bel écrin de verdure. Nous le visiterons le lendemain matin.

Monastère de Ravanica à Senje en Serbie

Jeudi matin, un monsieur près du monastère nous demande de l'argent pour son fils qui doit se faire opérer, puis des cigarettes, puis à manger, bref il nous embête un peu mais ce n'est pas bien méchant. On fait notre petite visite, de belles fresques assez anciennes ornent les murs de l'église orthodoxe. Nous trouvons la Serbie assez propre, surtout en venant de Bulgarie. Puis, on repart pour se diriger vers une ferme viticole, trouvée sur Park4night. Pour le déjeuner, on monte sur les hauteurs d'une colline au-dessus de Belgrade, offrant un joli point de vue.

Point de vue au-dessus de Belgrade sur la colline d'Avala

Puis, nous reprenons l'autoroute mais après quelques 30 kilomètres, Yannick propose de suivre le GPS, qui indique une route sans péage, plus longue de seulement 10mn : on aurait dû se méfier de Google 😉 A peine sortis de l'autoroute, on commence à comprendre pourquoi les Serbes ont tous des voitures pourries. Les routes sont dans un état LA MEN TA BLE 😕 C'est un genre de patchwork de pièces de goudron, avec trous, bosses, bas-côtés pourris... On roule à 40 kms/h pas plus, et on maudit Google. Ce n'est pas 10mn de plus, mais bien une heure. Et la goutte d'eau pour faire déborder le vase : l'arrivée à la ferme. Un panneau indique 800m, mais le chemin est très étroit et plein d'arbres trop bas pour nous. On tente à pied avec Fabrice, mais on se rend bien compte que nous ne passerons pas en camping-car. On décide d'aller voir Ivica, le propriétaire des lieux, qui nous ramène en voiture au camping-car et propose qu'on le suive vers un autre accès. Il pleut, je ne le sens pas, et je n'arrête pas de le dire à Yannick. Mais, Fabrice en tête et nous derrière, tout le monde suit Ivica. Plus ça va, moins ça va. La route d'abord goudronnée mais en mauvais état et étroite, se transforme en chemin de terre, de boue, avec pierres, trous, flaques, et arbres de tous les côtés attendant de nous rayer tout le camping-car. Pour couronner le tout, ça grimpe, et Yannick patine à plusieurs reprises. C'est digne du Paris-Dakar sans le sable 😡 Bref, c'est un cauchemar ! On arrive enfin à destination et je suis bien énervée comme il faut, en disant à Ivica que sa ferme est inaccessible aux camping-cars. Mais notre hôte sait trouver le truc pour nous faire déstresser : ses bons vins. Il a une belle terrasse en bois avec vue sur le Danube, et commence par nous servir un délicieux crémant (cépage autochtone). Puis, il rapporte une planche de charcuterie locale, avec du fromage de chèvre-brebis très goûteux. Il y en a pour une dizaine de Français au moins, mais pour 2 Serbes 😊 Ivica nous rapporte ensuite un vin blanc, suivi d'un rosé. Puis, avec le plat de résistance (grillades de sanglier, porc local, et saucisse d'oie sauvage), on goûte un succulent vin rouge de 2017, au cépage toujours aussi autochtone. On se régale mais les quantités sont gargantuesques, et Ivica nous ressert sans arrêt du vin. Puis vient le dessert, avec un vin liquoreux, suivi d'un genre de calvados, suivi d'un genre de vin de noix, tout ça aux rythmes de la guitare de notre hôte. Vous l'aurez compris, on passe une formidable soirée, qui nous fait presque oublier cette horrible chemin pour y accéder 😀

Ferme viticole de Slankamenacki avec Ivica et ses bons vins

Vendredi matin, Ivica nous offre encore un café, nous fait goûter son miel, et me rapporte un énorme pain fait maison ! On lui achète une bouteille de rouge à 10€, et un crémant à 15€. On paie 15€ par personne seulement pour le superbe dîner, boissons comprises. On salue notre hôte avant de repartir pour le Paris-Dakar.

Mercredi, l'ambassade de Slovénie nous a averti qu'il fallait maintenant traverser le pays en moins de 24h, alors que la Croatie a levé son obligation de présenter une réservation de camping. La Hongrie nous explique aussi qu'il faut traverser le pays en moins de 24h, que faire ? Mais aujourd'hui, la Slovénie nous apprend que la Serbie vient d'être mise en liste rouge, autrement dit, si nous venons de Serbie, on n'a plus le droit de rentrer en Slovénie !! Nous soupçonnons des crasses politiques entre pays Balkans, sous fond de Covid, mais il a bon dos le Covid 😟 Et voilà que la Hongrie nous apprend aussi aujourd'hui que finalement, nous n'avons plus obligation de transiter en moins de 24h avec un itinéraire obligatoire. On décide donc de passer par la Hongrie. Du coup, on se rapproche de la frontière hongroise, et on se pose au bord d'un lac, à Palic. Quelle belle halte reposante, et surtout facile d'accès. Au total, les quelques 450 kms parcourus sur autoroute serbe nous auront coûté 23€. Ici, la monnaie est le dinar serbe, 1€ = 117 dinars. Le diesel est plus cher qu'en Bulgarie, à 1,15€ le litre contre 90 centimes en Bulgarie. Ce sera notre deuxième pays traversé. Nous l'avons trouvé nettement plus sympa en termes de paysages (montagneux, vert, petits villages), de propreté, et de personnes. Il nous reste environ 1200 kms à parcourir et encore 3 pays à traverser avant la France 💪 Mais une chose est sûre, avec ce satané Covid, ce qui est valable aujourd'hui ne le sera peut-être plus après-demain ! Inch'Allah...

Dernier stop Serbe à Palic, avant la Hongrie

Commentaires

  1. Salut,
    Je vous remercie d’avoir partagé des photos de votre voyage en Grèce. Perso, je n’ai jamais eu l’occasion de faire du camping en dehors du territoire français. Grâce à votre blog, je découvre un peu plus sur cet univers. Bonne journée.

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