Ile de Poros, en face de Galatas |
Nous sommes finalement restés jusqu'à lundi à Méthana, et on a eu du mal à en repartir. Mais l'idée de départ est bien de visiter toute la région de l'Argolide ! Nous filons donc plein Est vers Galatas. On se gare sur un parking très moche mais très pratique pour aller visiter l'ile de Poros, située juste en face. Des petits bateaux font la navette 24h sur 24 pour la modique somme de 1€ par personne. En quelques minutes, nous arrivons sur l'île, à Hora.
Ile de Poros et son chef-lieu Hora |
Poros est l’une des îles grecques les plus proches du continent. Elle n’est en effet séparée du Péloponnèse que par un étroit bras de mer. Elle est petite (une trentaine de km²) mais belle. L’île de Poros est en réalité constituée de deux îles reliées par un pont :
- Sferia d’une part, occupée principalement par Hora (la ville de Poros) ;
- Kalavria d’autre part, plus étendue et très verte. C’est sur cette partie-là de l’île que l'on trouve les plages. N'étant pas véhiculés, nous ne les ferons pas malheureusement.
Hora est bâtie en amphithéâtre, pleine de charme avec ses maisons aux couleurs tantôt pastel tantôt cycladiques (bleues et blanches), ses bâtiments néoclassiques, ses petites places bordées de tavernes, ses ruelles tortueuses et ses nombreux escaliers en pierre. Sur le port, sont alignés d’un côté, embarcations de pêcheurs et bateaux de plaisance ; de l’autre côté, cafés, tavernes traditionnelles grecques et boutiques de souvenirs. Nous grimpons sur les hauteurs de la ville, au sommet de la falaise où se dresse la tour de l’horloge, construite en 1927. De là, la vue est magnifique !
Vue de la tour de l'horloge |
Puis, on se balade dans les ruelles entre les maisons, sous un soleil de plomb. L'arrière boutique d'Hora est un peu cra-cra par endroits 😕 Enfin, nous redescendons au port pour manger un gyros pita, avant de reprendre le bateau pour Galatas.
Nous partons ensuite sur l'autre versant de l'Argolide, le versant Sud. La mer y est plus agitée car on a quitté le golfe Saronique, qui est lui plus protégé. Nous trouvons une chapelle isolée en bord de mer.
Spot de rêve qui décoiffe 😁 |
La vue est imprenable, mais à peine sortis du camping-car, deux énormes chiens de berger se dirigent vers nous car ils ont senti Kala 😒 On est pourtant au milieu de nulle part et il n'y a aucun troupeau de moutons à l'horizon ! Du coup, on passera le reste de la soirée à garder un bâton de marche à portée de main, pas très rassurés à l'idée qu'ils s'approchent de la chienne. On a tout juste le temps de prendre l'apéro au coucher du soleil avant qu'un vent fort se lève. L'avantage est que dans le camping-car, il n'y a pas de chien de berger menaçant. Je conseille à Yannick de se stationner de l'autre côté de la chapelle, pour être abrités du vent. Mais il estime que la vue est bien mieux ici 😃
Kala observe ses ennemis : les chiens de berger 😕 |
Pendant la nuit, le camping-car est de plus en plus secoué par des rafales de vent de plus en plus fortes. A 5h du matin, on remonte le lit pour que Yannick puisse accéder au volant et déplacer le camping-car, devinez où ? Eh bien, derrière la chapelle, pardi ! En même temps, ce n'est pas comme si je l'avais suggéré la veille au soir 😠 On finit notre nuit bien moins secoués...
Mais mardi, au réveil, Yannick décide que la vue n'est pas chouette pour prendre le petit déj. Donc, il se met en tête de redéplacer le camping-car et comme le terrain est un peu en pente, dans la manœuvre, il frotte le pare-chocs arrière qui se casse 😟 Super, c'est gagné ! Faut dire que ces camping-cars sont faits pour rouler sur autoroute et c'est tout. Entre les freins qui chauffent en descente raide car le frein moteur est quasi inexistant, le porte à faux trop long à l'arrière, et le fait que le véhicule est très bas à l'avant comme à l'arrière, je ne vois pas comment on peut manœuvrer ou rouler sur des routes étroites ou en mauvais état sans faire des dégâts. Bref, Yannick a sorti la glue et s'est allongé sous le camping-car pour essayer de réparer. Après quelques coulures, il a trouvé le truc et petit bout, par petit bout, il a tout recollé. Reste à savoir si dans le temps ça tiendra 😩
Après la réparation improvisée, nous partons, toujours sur des routes sinueuses, en direction d'Hermione. Cette ville a obtenu son nom par le héros mythique Ermionas, qui était le fils d'Europos et fondateur de l'ancienne ville d'Hermione. On peut encore trouver des traces de l'ancienne Hermione autour de la ville actuelle.
Hermione |
Elle est divisée en trois sections :
- le port Limania est situé sur le côté nord de la péninsule : c'est là que nous sommes garés, en face d'une école.
- la vivante Mandrakia sur le côté sud de la péninsule,
- à l'extrémité de la ville, sur la partie orientale, s'étend une jolie forêt de pins appelée Bisti.
On se dirige d'ailleurs vers cette presqu'île pour en faire le tour, à l'ombre des pins. La mer entoure la ville sur trois côtés, donnant presque la sensation d'être sur une île. Sur la crête de la colline centrale est présent le vieux village d'Ermioni. On se perdrait presque dans toutes ces ruelles, un vrai labyrinthe !
Après avoir déambulé dans toute la ville, on monte à pied repérer un site conseillé par Park4night pour passer la nuit. Lorsqu'on y parvient, il s'agit en fait d'un restaurant abandonné et le sol est jonché de déchets, notamment des emballages d'essuie-glaces. La vue est magnifique mais le nombre de détritus ne nous donne pas trop envie d'y dormir. On décide donc de rester sur le parking du port, en s'éloignant un peu de l'école.
On a aussi croisé pas mal de ROM en ville (ils vendent des essuie-glaces, fini les paniers en osier 😟, et plus tard, une femme nous a dit qu'ils cassent les essuie-glaces des voitures sur les parkings, ben oui, comme ça ils sont sûrs d'en vendre des nouveaux !!!). On passe une soirée et une nuit tranquilles, et on ne se réveille pas au milieu des poulets comme ce fut le cas pour Danièle et Michel, car ils ont dormi sur le port la veille du marché 😊.
Mercredi, nous poursuivons notre route en direction de Porto Heli. A un rond point, le GPS (ou plutôt Mme Google maps) nous dit de prendre la 3ème sortie. Un panneau indique bien Porto Heli mais Yannick, qui devient parano avec Google maps, est sceptique. Il regarde sa carte et décide de ne pas suivre les indications de Mme Google. On se retrouve dans le village de Kranidi, que même avec une fiat 500 on a du mal à traverser. Imaginez : routes très étroites, pentes à 15%, des voitures garées n'importe comment, des piétons partout, un feu tricolore en plein milieu d'une montée étroite imposant un démarrage en côte... Bref, quelle bonne idée de ne pas avoir suivi la route indiquant Porto Heli et qui permettait un contournement de ce maudit village 😖 J'ai tenté d'expliquer à Yannick que normalement, lorsqu'un panneau de signalisation indique la ville, c'est assez rare qu'il te fasse passer par la route la plus pourrie...
On trouve un endroit idyllique à 5kms de Porto Heli, avec une vue incroyable. Nous sommes à 10m de la mer, un peu en hauteur, et l'eau est cristalline. Aussitôt garés, nous plongeons dans l'eau. J'ai rarement vu une visibilité comme ça sous l'eau. Il y a moins de poissons qu'à Méthana mais c'est tout de même très beau. J'aperçois une murène, Yannick des genres de daurades... On se régale ! Et le clou du spectacle : l'apéro avec un magnifique coucher de soleil 👍
5 kms après Porto Heli |
Jeudi, on prend les VTT pour changer un peu, pour aller visiter Porto Heli. Bon, les abords de la ville sont très crades et la ville n'a vraiment rien de spécial, elle pue le fric. D'ailleurs, en chemin, on peut voir toutes les propriétés des gens richissimes habitant le coin. Puis, nous pédalons en direction d'un autre spot de Park4night, dans un complexe hôtelier à l'abandon. Nous ne sommes pas fans et préférons largement le coin où nous sommes.
Porto Heli et ses environs |
De retour au camping-car, on plonge dans les eaux cristallines avec nos palmes, masque et tuba. Re-apéro au coucher du soleil, comment pourrions-nous nous plaindre ?
Apéro |
Vue du camping-car |
On profite des couchers de soleil |
Vendredi matin, il nous faut tout de même faire un peu d'intendance : courses, plein d'eau et surtout machine pour laver les draps et serviettes. On trouve un Lidl (étonnant dans ce genre de coin), puis une laverie automatique à côté du village de Kilada. La gérante est très sympa et nous explique tout comme il faut. On paie 5€ pour une machine de 10 kgs, puis 4€ pour le séchage. Nous en profitons pour visiter le village de pêcheurs à proximité.
Kilada |
Du coup, on repère un robinet d'eau au port. Une fois le linge lavé et séché, la gérante nous laisse également faire le plein d'eau du camping-car, ce qui est également très gentil de sa part. Puis, on roule jusqu'au village pour remplir nos bouteilles d'eau à boire. Comme l'eau est difficile à trouver dans ces coins, on décide de remplir toutes nos bouteilles. Au moment de repartir, on croise des Allemands, qui étaient sur les mêmes spots que nous à deux reprises. Ils nous demandent si l'eau est potable. Sûrs de nous, on répond que oui. Yannick goutte une des bouteilles par acquis de conscience et fait une tête impossible en recrachant l'eau aussi vite qu'il l'a ingurgitée !!! Il se trouve que l'eau est salée 😕 et donc dégueulasse ! Reste plus qu'à trouver un autre endroit pour remplir nos bouteilles...
On se dirige vers le village de Didyma, un peu dans les montagnes. A quelques kilomètres du village se trouve un phénomène géologique rare : deux cratères étranges et imposants créés par des processus naturels d'érosion forment de grandes dolines. La grande doline forme un amphithéâtre naturel, qui a été habitée depuis l'âge préhistorique, comme en témoigne les fouilles qui ont révélé des outils en pierre. La plus petite doline présente un grand intérêt en raison des nombreuses érosions marquées au sol. Deux petites églises byzantines sont construites sous la falaise, entourées d'une végétation sauvage abondante ; l'église de Saint George avec ses peintures murales du 13ème siècle et l'église de la Transfiguration de Jésus.
L'accès à l'intérieur de la grotte est possible grâce à une cavité creusée dans le sol et un escalier sculpté menant à la roche. La tradition locale parle d'une improbable chute de météorite au 19ème siècle 😁 En réalité, il s'agit d'un cratère de 80m de diamètre formé par l'effondrement de la surface du sol suite à l'explosion de bulles de méthane souterraines, il y a des milliers d'années. Ceci explique cela... En tous cas, le site vaut le coup d'œil et est assez impressionnant. Dommage qu'on ne puisse pas prendre le cratère en photo d'en haut, car un grillage imposant en fait le tour.
Eglises byzantines dans un cratère, ou doline |
Yannick est assez motivé pour retourner sur la presqu'île de Méthana, car on a vraiment bien apprécié ce coin. Après une soixantaine de kilomètres éprouvants de montagne, nous sommes de retour sur la presqu'île. On n'oublie pas de s'arrêter en chemin au seul et unique robinet d'eau potable trouvé dans le coin, avant de retourner à Méthana, sur le parking en bord de mer près du bassin d'eau thermale. Cette fois-ci, on se gare au bout, là où étaient les Allemands justement, car les Grecs ont tendance à se garer juste à côté du bassin d'eau thermale, et à faire des demi-tours jusqu'au milieu de la nuit juste à côté du camping-car 😂. Cette fois-ci, deux autres camping-cars sont présents : des Italiens et des Suisses. On reprend nos vieilles habitudes et ce soir, c'est dîner alsacien : eier küche et salade verte 😋.
Vue sur l'ancien Epidaure et le golfe Saronique |
Nous resterons ici quelques jours, afin de bien profiter ce cet endroit tant que la météo nous permet de nous baigner et de voir de beaux poissons...
Méthana de loin |
Retour à Méthana |
Un petit diaporama de l'ensemble de notre semaine...
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