Autour de Vytina |
Puis, armés de nos bâtons de marche, nous partons faire une rando de 9 kms. Il nous faut pas mal crapahuter sur des chemins escarpés mais les paysages sont de toute beauté. Au milieu de nulle part, un vieux pont en pierres magnifique, au-dessus d'une rivière asséchée, plus loin, des rochers aux formes spectaculaires, et des ruches multicolores disséminées ici et là rendent la ballade féerique. De retour au village, toujours aussi envahi par les Grecs attablés et affamés, on décide de quitter cet endroit pour retrouver un peu de calme.
Ballade autour de Vytina, en Arcadie |
En fin d'après-midi, nous arrivons à 8kms après Tripoli, où nous nous posons à deux pas d'un parc avec une belle église, des ruines et vieux cailloux. Après un petit tour dans le parc, on se boit une "bonne" bière au kiosque, avant de terminer à 200m de là dans un petit resto faisant de délicieux gyros pita, accompagnés d'un assez bon vin blanc, bien fruité à 2,50€ le demi-litre 😉 La nuit est bien tranquille, sous les marronniers...
A 8 kms après Tripoli |
Lundi matin, nous continuons notre route vers Nauplie et la région de l'Argolide, située au nord-est du Péloponnèse. Péninsule bordée au nord par le golfe Saronique et au sud par le golfe Argolique, elle est constituée d'une série de collines calcaires, couvertes de maquis, garrigue, pinèdes et olivettes. Les plaines côtières sont fertiles. On y cultive les orangers et autres agrumes.
Monastère près d'Astros |
Après un petit ravitaillement en nourriture, et une commande au magasin de gaz d'un adaptateur, qui nous permettra d'acheter des bouteilles de gaz grecques, on roule jusqu'à l'Ancien Epidaure. Nous étions déjà venus ici en février 2019. Ce petit village située dans une baie et construit à flanc de colline, est vraiment très photogénique. D'ailleurs, les touristes, que ce soit en voilier, ou en camping-car, ne manquent pas. On se gare au bout d'une jetée, en compagnie d'autres camping-caristes, Français, Allemands, Autrichiens... On fait rapidement la connaissance de Laurent, Sylvie et leur fille de 9 ans, Lily, ainsi que d'une autre famille avec 3 enfants.
Ancien Epidaure, dans l'Argolide |
Mardi et mercredi, nous profitons des fonds marins, en chaussant les palmes et avec notre masque et tuba. Mercredi, je vois même deux tortues et Yannick deux murènes et une tortue... Il suffit de nager quelques dizaines de mètres pour avoir une eau limpide, pas mal de poissons et des rochers cachant quelques poulpes et parfois jonchés d'oursins. Par contre, l'endroit est très prisé et nous ne pouvons pas sortir de table, ni de chaises, afin d'éviter de se faire virer par la police. On s'octroie quand-même un apéro et repas le dernier soir, avec Sylvie, Laurent et Lily. Belle rencontre !
Ancien Epidaure, et fonds marins |
Jeudi, au moment de partir, Kala ne trouve rien de mieux que de se rouler dans un amas de vieux coquillages avariés, sûrement déposés là pour embêter les camping-cars 🥺 Résultat, elle pue et Yannick part la laver mais malgré le shampoing, elle sent toujours autant le mollusque pourri 🙄 Quelle plaie cette chienne
Volcan éteint de Méthana |
La presqu'île de Méthana contient quelque 32 volcans, qui sont principalement des dômes de lave. L'activité volcanique dans la péninsule a commencé il y a un million d'années et s'est poursuivie sporadiquement jusqu'il y a 300 ans. Les dernières éruptions ont eu lieu en 1700 sur un volcan sous-marin au nord de Kaimeni Chora. Sur terre se trouve également le dôme de lave historique de Kaimeni Chora qui a éclaté en 230 av. J.-C. Méthana se situe dans la partie nord-ouest du groupe de volcans cycladiques, considérés comme actifs (Milos, Santorin et Nisyros). Les roches sont principalement des dacites et des andésites. Enfin, la presqu'île abrite des sources thermales et des mofettes (exhalations de gaz). Méthana est coupée par de nombreuses failles tectoniques, ce qui en fait une zone très menacée par les tremblements de terre ; la faille majeure coupe le village de Méthana d'ouest en est.
Nous filons tout droit (ou plutôt tout en virages) vers le cratère de ce fameux volcan de Kaimeni Chora, pour faire la randonnée menant au sommet. Seulement voilà, petites routes, nombreux lacets, pas de place pour se croiser, une erreur de parcours nous forçant à faire demi-tour au milieu des terrasses de tavernes, Yannick se dit que le minuscule parking de départ de randonnée va sûrement être plein. Il préfère donc se garer plus bas, avant, et trouve un petit coin pour faire demi-tour (encore) et se garer. Mais il réussit tout de même à frotter le bas de caisse sur la route en faisant ses manœuvres. Voilà ce que c'est quand on a un camping-car trop bas 😒 Mais heureusement, on ne voit rien car c'est le dessous qui a frotté 😓 On est contents de continuer à pied !
C'est une ballade sympa pour les paysages assez atypiques du coin car on grimpe sur ces roches volcaniques, mais difficile car on n'est pas loin de l'escalade par moment... Ce n'est pas pour les personnes craignant le vertige non plus. Puis, on repart par la même route (trop peur d'en tester une autre avec encore plus de virages et de villages intraversables car trop exiguës). Nous arrivons au chef-lieu de la presqu'île, du nom de Méthana également. On se dirige vers le bout du bout, pour se garer sur le parking d'une chapelle, bordé de pins et en bord de mer. Et il y a même un bassin de sources thermales, qui font la réputation du coin 😜 Mais il est petit le bassin et on ne peut guère s'y mettre à plus que 2. Les locaux font la queue parfois pour s'y tremper. On préconise d'y rester 20mn environ.
Nous faisons la connaissance de deux autres couples camping-caristes, Christine et Dominique de Haute-Savoie et Danièle et Michel de l'Eure. On sympathise immédiatement et on prend l'apéro tous ensemble 👍 Ici, on peut sortir table et chaises sans exagérer car le camping-car nous cache un peu et le coin n'est pas aussi prisé qu'Epidaure. D'ailleurs, la ville fait un peu penser à une ville thermale abandonnée, tellement on peut y voir de bâtiments en ruine, type grand hôtel ou centre de soins pour curistes.
Méthana |
Vendredi, on profite de nos voisins français et on décide de gonfler le canoë pour profiter un peu du site avec ses eaux cristallines. Danièle est ravie quand on lui propose de l'essayer car elle a un kayak gonflable qu'elle n'a pas eu le droit d'emporter car Michel a estimé que ça prenait trop de place dans la soute 😁 Dominique, quant à lui, passionné de pêche, offre à Yannick un fil de pêche avec enrouleur permettant de pêcher à la palangrotte. C'est vraiment gentil 👍Michel fournit les hameçons, bref tout est bon pour rapporter du poisson ! Michel est un Chef cuisinier et prof à l'Afpa à la retraite. Du coup, il nous cuisine une délicieuse salade grecque, et alors tout y est, avec une belle présentation en prime 😜 Christine et Dominique nous quittent pour poursuivre leur découverte de la Grèce. De notre côté, on alterne entre snorkeling, canoë, apéro, repas, papotages... La journée passe à vitesse grand V. On dort comme des loirs vu que la nuit dernière, des abrutis de touristes de pays de l'Est très alcoolisés sont venus se baigner et beugler pendant des heures à partir de 2h du matin, juste à côté de nous 🥺
Samedi, je pars en canoë avec Danièle, puis c'est au tour des hommes mais pour pêcher à la palangrotte. Espérons que leurs hameçons ne vont pas percer le canoë 🤣 Ils rapportent tout de même 5 poissons, sauf personne n'en veut car Danièle n'a pas envie de les vider et moi je déteste le poisson plein d'arrêtes 😌 Ils essaient de les fourguer aux Allemands garés un peu plus loin, sans succès car en vadrouille... Bref, mieux vaut pêcher du calamar ou du poulpe ! Nous passons encore une belle journée et encore une fois, nous sommes ravis d'avoir rencontré ces deux couples de Français. C'est aussi ça le voyage !
Nous poursuivrons notre boucle dans l'Argolide, en direction de l'île de Poros. La suite, au prochain article...
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