Retour à Agios Andréas et cueillette des olives pendant le reconfinement



Je vous ai laissé en Argolide, ce "pouce" du Péloponnèse que nous avons découvert pendant un mois. Ce fut une belle découverte, tout comme l'Arcadie. Mais comme ce satané Covid sévit encore et encore, notamment dans les régions d'Athènes et de Thessalonique, le gouvernement Grec a décidé d'imposer des confinements localisés. Le Péloponnèse reste très peu touché, mais nous avons préféré retourner dans le sud, à Agios Andréas, juste au cas où. 

Lever de soleil sur Agios Andréas

Sur le chemin du retour, nous faisons étape 7 kms avant Tripoli à Tégée, car ça coupe un peu la route et, surtout, ça nous permet d'aller acheter du vin blanc 🙂 En venant de Dimitsana à l'aller, nous nous étions déjà arrêtés à cet endroit. Le soir, en dégustant un Gyros pita à la taverne du coin, on est tombés sur un très bon vin blanc (pour une fois !). Le serveur nous avait expliqué que c'était un vin du coin... Donc, à notre retour, je suggère à Yannick d'aller en vélo visiter ce viticulteur. Mais Yannick préfère y aller en camping-car. Eh bien, il a eu du flair, car il s'avère que cette cave viticole ne propose ce vin blanc qu'en cubi de 20 litres 🤣 Je me voyais mal mettre le cubi sur le vélo ! 2€ le litre, et nous voilà chargés de 20kg supplémentaires...

De retour à Agios Andréas, nous retournons dans un premier temps sur la plage, où nous retrouvons Gilbert. Souvenez-vous, nous l'avions rencontré sur cette même plage en mars, puis en mai et juin de cette année. Ce Français de 77 ans vit dans son fourgon depuis plus de 7 ans en Grèce. Il vadrouille et a lui aussi adopté une chienne grecque, du côté de Volos. Kala est contente de retrouver sa copine Bébette. Gilbert a tenu promesse, puisqu'il a parcouru 1200 kms, pour retourner sur un terrain qu'il loue vers Volos, récupérer sa moto et nous la rapporter. En effet, se considérant "trop vieux" pour faire de la moto, il préfère la vendre et de préférence à des Français car la carte grise et les plaques sont françaises. Pour nous, c'est idéal, car on cherchait une petite cylindrée, histoire de faire des petites ballades ou des courses, sans avoir à déplacer le gros camping-car à chaque fois. Nous voilà donc heureux propriétaires d'une Yamaha 125 TW de 2004, avec seulement 9000 kms au compteur, pour la modique somme de 500€. Un énorme merci à Gilbert 👍

Et voilà notre nouvelle acquisition !

Sur le camping désaffecté d'Agios Andréas, nous faisons la connaissance de deux autres couples de Français en camping-car : Nadia et Patrick, en congé sabbatique ; et Martine et Jean-Marc, fraîchement retraités. Tous ont également des petits chiens, ce qui fait la joie de Kala. On reprend donc nos bonnes vieilles habitudes d'apéros ou dîners sur la plage. Un soir, la dame de la supérette nous offrant au moins 3 kg de châtaignes, on décide de les préparer en les faisant griller dans les braises d'un beau feu. 


Notre ami Jean-Claude, qui devait venir début novembre, n'a pas eu le droit d'embarquer à cause de ces abrutis d'Air France et de KLM qui inventent des règles encore plus draconiennes qu'elles ne le sont déjà ! En principe, la Grèce exige un formulaire de preuve de localisation. Ce document, appelé "PLF", doit être rempli au plus tard 24h avant l'arrivée en Grèce. On doit y renseigner son adresse en Grèce, ses coordonnées mail et téléphone, la date et l'heure de son arrivée... Le gouvernement Grec analyse ce PLF et fournit par mail un QR code, c'est-à-dire un genre de code-barres. En fonction du code-barres, on est testé Covid à l'arrivée ou pas. Et ce QR code est envoyé à partir de 0h01 du jour de son arrivée. On le présente aux autorités grecques en descendant de l'avion, ou du ferry. 

Jean-Claude a bien rempli le PLF, et a même fait un test Covid avant de partir de France. Arrivé à l'aéroport de Montpellier, Air France lui refuse l'embarquement au motif qu'il n'a pas reçu le QR code. Mais bande de nazes, il ne peut pas encore l'avoir puisqu'il arrive à 1h du matin à Athènes, donc le code lui sera envoyé après minuit. Eh bien il n'y a rien eu à faire, le personnel de la compagnie voulant inventer ses propres règles et être plus royaliste que le roi, Jean-Claude n'a jamais été autorisé à embarquer 😡 Vive la France et vive la liberté !! Et le pire, c'est que la compagnie refuse de lui rembourser le billet 🙄 Vous y croyez vous ??? Ca nous apprendra à vouloir acheter français 😖

Entre temps, nous apprenons que le gouvernement Grec a décidé d'élargir le confinement à toute la Grèce. Les aéroports ne ferment pas, contrairement au premier confinement, ainsi que les écoles maternelles et primaires. En gros, on peut sortir pour faire les courses, aller à la pharmacie, aider un proche, faire du sport (sans limitation de kms et de durée), promener le chien, se rendre à un mariage ou enterrement... Les restaurants font de la vente à emporter ou des livraisons. Le masque doit être porté partout à l'extérieur. Les Grecs doivent envoyer un SMS pour obtenir une autorisation de sortie. Mais nous n'avons pas de carte SIM grecque, donc nous rédigeons une attestation avec un stylo effaçable. Bah oui, on n'a pas apporté d'imprimante dans le camping-car 🥺

Jean-Marc aux olives
Jean-Marc aux fourneaux



Et cerise sur le gâteau : la Police est passée la veille du confinement sur le camping à Agios Andréas, pour nous dire qu'on devait avoir quitté les lieux le lendemain 😡 Comme par hasard, ils sont venus uniquement voir les Français, et pas les Polonais installés un peu plus loin sur ce même camping ! Si ça n'est pas de la délation ça ! C'est toujours la même vieille conn... du village, qui passe son temps à appeler les flics dès qu'elle voit un camping-car ! D'habitude, à cette époque, elle est à Athènes et nous fout la paix. Mais avec le confinement, elle semble rester sur Agios Andréas et faire ch... le monde. Tous les commerçants du coin la traitent de folle. D'autant que les camping-cars font vivre tous ces petits commerces ! Bref, comme nous devions de toute façon faire la récolte des olives chez Takis, nous décidons de partir chez lui avec Jean-Marc et Martine, eux aussi intéressés par la récolte des olives. Nadia et Patrick décident d'aller se confiner dans un camping à 30 kms d'ici. Quand à notre ami Gilbert, il préfère ne pas bouger. Il dit que la Police devra lui passer sur le corps 🤣 Et il aura finalement raison car la Police n'est jamais revenue.

Nous démarrons la récolte le samedi 7 novembre, premier jour du confinement. La machine, servant à secouer les branches bien fournies d'olives, ne fonctionne pas, donc on fait tout à la main. Ce weekend, nous commençons par les jeunes oliviers. On pose les filets au pieds des arbres, on tape les branches avec des gros râteaux en plastique pour faire tomber les olives, on scie les branches partant trop en hauteur car l'olivier doit se développer en largeur et non en hauteur, on tape les branches sciées avec des petits râteaux pour faire tomber les olives, on rassemble toutes les olives au centre du filet, on trie en ôtant les branches, les feuilles (mais on ne peut jamais enlever toutes les feuilles), et enfin on verse toutes les olives dans un sac de 50 kg environ. Le soir, on a des ampoules et mal au dos 😀

Que la récolte des olives commence !


9 sacs de 50 kg en 3 jours avec Martine, Jean-Marc et Bob

Pour résumer, la récolte des olives fait travailler tous les membres du corps 🙂 Takis et Voula font souvent des pauses, tandis que les Français ne veulent jamais s'arrêter ! Après 3 jours de récolte sur 38 jeunes oliviers, on a déjà 9 sacs de 50 kg soit environ 450 kg 😜 Lundi soir, les voisins de Takis viennent en tracteur récupérer les sacs pour les apporter à la coopérative de Logga, pour faire presser les olives. La coopérative ponctionne 8% de l'huile d'olive en guise de paiement. Il n'y a donc pas d'échange d'argent. Depuis, nous attendons de voir combien de litres d'huile ces 9 sacs vont produire... Takis souhaite continuer la cueillette ce vendredi, afin de permettre aux olives des arbres les plus fournis, de grossir encore un peu.

Avec l'aide de Jean-Marc, on refait également la paroi arrière de notre cuisine extérieure car les bambous avaient tous dégringolé pendant notre absence. Notre technique d'assemblage n'a pas fonctionné et nous en testons une nouvelle, qui semble plus efficace. Faut dire qu'on a un cerveau de plus 😏 

Martine et Jean-Marc prennent leurs marques sur le terrain de Takis. Hier, on est allés récupérer des palettes au supermarché du coin pour leur permettre de faire un genre de marche devant leur fourgon. Yannick leur dit : "voilà comment ça commence, d'abord on cherche des palettes pour aménager son coin, ensuite on construit une cuisine extérieure, et enfin on cherche un terrain à acheter en Grèce" 🤣















Comme vous l'aurez compris, le confinement grec ne se passe pas trop mal, on ne peut pas se plaindre, d'autant que la météo est bonne car on frôle les 25° en journée. Ici comme partout, le Covid progresse et les autorités ont préféré reconfiner avant que les hôpitaux n'arrivent plus à suivre. Seuls les ados sont contents, car ils n'ont pas besoin d'aller à l'école. Et d'ailleurs, les ados, c'est comme les chevaux : c'est toujours mal coiffé, ça bouffe que des céréales, et ça a une chambre qui pue l'écurie 😁

Commentaires

  1. Depuis notre rencontre avvec Bob l'annee dernière, nous suivons votre blog. Nous espérons bien sûr retourner en Grèce, pays dont nous sommes tombés amoureux. Merci de transmettre toutes nos amitiés à Bob et continuez de nous faire rêver avec votre blog. Prenez soin de vous. Amitiés. Nadège et Gilbert

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  2. Je m'excuse pour cette intrusion, María Roque.
    J'apporte cette contribution à un projet humanitaire (don). J'ai donc besoin de quelqu'un pour faire ce projet. Lorsque vous serez prêt à essayer ce projet avec moi, veuillez envoyer votre réponse directement à mon prochain e-mail privé afin que je puisse vous envoyer plus d'informations sur ce projet.
    Mais si vous avez besoin d'un prêt pour un projet, je peux aussi vous aider.

    Courriel : Mvroque11@hotmail.com

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