Akhisar, cité antique de Sardes, et cheminées de fée

Cité antique de Sardes

Nous sommes déjà le jeudi 28 septembre, et nous serons finalement restés 5 nuits au camping paradis d'Akhisar. Finalement, la ville, qui ne semble pas très attrayante au départ, s'est révélée sous un autre jour au fur et à mesure de nos visites. Entre l'immense marché de fruits et légumes du dimanche, le bazar avec ses ferronniers, cordonniers, bijoutiers, les restaurants avec différentes spécialités, les rues pour le shopping, le marché du mercredi et enfin le marché des petits producteurs, on ne s'est pas ennuyés.

Délicieux ravioli bosniaque
Marché du mercredi





Marché des petits producteurs devant la vieille mosquée






Animalerie


Délicieux katmer

Miam les bonnes figues à 1,40€ le kg


En plus, le camping est situé juste à côté d'un parc immense, avec, par endroits, un gazon vert comme un green de golf ! Nos amis Alicia et Louis nous ont rejoint dimanche et c'est grâce à eux que nous avons découvert un restaurant proposant des raviolis bosniaques. Franchement, c'était un délice 😝 Bref, à part des mauvaises nuits dues aux innombrables moustiques voraces, on a vraiment bien apprécié Akhisar et ce super camping 👍




Marché du dimanche à Akhisar
Melons

Bazar
Bazar
Ruelles de bric à brac


Ici, la R12, c'est une institution, c'est 1 voiture sur 4

Un bon repas préparé par Yannick, avec Louis et Alicia

Jeudi matin, nous nous décidons enfin à partir. Nous allons visiter le site antique de Sardes.

Sardes est un site archéologique important par sa taille et son rôle dans l'histoire. Ce fut la capitale du très riche royaume de Lydie, gouverné par Crésus de 560 à 546 av. J.-C. Les habitants de Sardes n'étaient pas seulement opulents, ils avaient aussi de curieuses coutumes. En effet, la prostitution n'était pas pour eux une activité dégradante, mais plutôt un moyen pour les jeunes femmes de constituer leur dot. Malgré la perte de son indépendance après la conquête perse (en 546 av. JC), Sardes connut une longue période de prospérité. Elle fut notamment le siège de l'une des 7 Églises de l'Apocalypse de Saint Jean, qui s'acheva avec la conquête de Tamerlan en 1400.

Site antique de Sardes

Anciens ateliers où l'on fabriquait de la peinture


La richesse de Sardes provenait des paillettes d'or charriées par le Pactole, un ruisseau qui serpente à côté du temple d'Artémis.

La première mention écrite de la ville se trouve dans Les Perses d’Eschyle. La fameuse Hydé (Ὕδη) d’Homère, citée dans l'Iliade comme la capitale des Méoniens, peut être Sardes. La construction de la citadelle est attribuée au roi Mélès, qui y aurait placé son palais et son trésor, fortement fortifiés. De l’autre côté du Pactole se développe la ville basse, moins bien protégée, qui subit les assauts des Cimmériens en -652, puis des Perses. Les Lydiens y frappent les premières pièces de monnaie en un atelier, à partir de - 560. Après la chute de l’Empire lydien, la citadelle de Sardes résiste encore et n’est prise par Cyrus le Grand que par surprise, en -546. Sardes devient alors la capitale de la satrapie de Lydie. Pendant la révolte de l'Ionie, la ville basse est de nouveau détruite. En -334, la ville est prise par Alexandre le Grand, puis convoitée par les diadoques. Sous domination séleucide de -213 à -190, elle est ensuite annexée par Pergame. Son importance décroît alors au détriment de Pergame. Prise par les Romains en -133, elle est détruite en 17 de notre ère par un tremblement de terre. Tibère la fait alors rebâtir, et Hadrien l’embellit. 

Ancienne synagogue

Magnifiques mosaïques de la synagogue





Après la mise en place d’un nouveau réseau routier, Constantinople devenue capitale de l’Empire romain d'Orient, Sardes se trouve à l’écart des routes principales et entre en déclin. Elle reste néanmoins importante symboliquement, étant depuis 295 le siège métropolitain de la province de Sardes.

En 1306, la ville est cédée aux Seldjoukides, dont les incursions dans la région remontent au 11ème siècle. En 1402, elle est totalement détruite par Tamerlan.

Deux équipes américaines ont mené des fouilles archéologiques de 1910 à 1914, puis de 1958 à aujourd’hui.

Bains et gymnase romains



Thermes


Au 19ème siècle, les ruines de Sardes laissaient apparaître principalement des vestiges de la période romaine. Parmi les premiers explorateurs du site figurait le Britannique George Dennis, qui a découvert une énorme tête en marbre de Faustine l'Ancienne, épouse d'Antonin le Pieux. Trouvée dans l'enceinte du temple d'Artémis, la tête faisait probablement partie d'une paire de statues colossales consacrées au couple impérial. Cette tête, haute de 1,76 m, est conservée au British Museum.

La première expédition archéologique à grande échelle du site de Sardes a été menée par une équipe de l'Université de Princeton dirigée par Howard Crosby Butler entre les années 1910 et 1914, qui a mis au jour le temple d'Artémis et plus d'un millier de tombes lydiennes. La campagne de fouilles a été interrompue par la Première Guerre mondiale, suivie de la guerre d'indépendance turque, avec toutefois une brève reprise en 1922.

Une nouvelle expédition connue sous le nom d'exploration archéologique de Sardes a été menée en 1958 par G.M.A. Hanfmann, professeur au département des beaux-arts de l'Université Harvard, et par Henry Detweile, doyen de l'école d'architecture de l'Université Cornell. Dans la ville et la région, Hanfmann a fouillé et restauré le grand complexe de bains-gymnase romains, la synagogue, des maisons et magasins de la fin de l'époque romaine, une installation industrielle lydienne de transformation de l'électrum en or et en argent purs, d'autres zones d'occupation lydienne et les tombes à tumulus de Bin Tepe.

Ces fouilles ont mis au jour la synagogue peut-être la plus impressionnante de la diaspora occidentale jamais découverte depuis l'Antiquité, donnant plus de quatre-vingts inscriptions grecques et sept hébraïques, ainsi que de nombreux sols en mosaïque.


Anciennes baignoires

Temple d'Artémis

Pièce en marbre sculpté faisant partie des colonnes du temple

Les colonnes sont constituées de morceaux assemblés






Nous sommes impressionnés par la façade principale des thermes et les vestiges de la synagogue : murs ornés de sculptures et de marqueteries en marbre. Le marbre provenait d'une carrière située 3kms plus au sud, et était transporté en gros blocs pour éviter la casse, puis travaillé ensuite sur place avant d'être assemblé. Le grand temple d'Artémis étonne par ses dimensions avec ses colonnes en marbre sculpté mesurant plus de 15m de haut. Il reste encore de nombreux vestiges à fouiller : maisons, thermes, églises...



Colonnes en marbre de 15m de haut

Quelques-unes ont été restaurées


Grue utilisée en 1911 pour remettre en place tous les blocs de marbre après les fouilles

Nous partons ensuite en direction du géoparc de Kuladokya Peri Bacalari, situé dans la zone du géoparc de Kula Salihli, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les cheminées de fées de ce géoparc se sont formées par une combinaison d'érosion par les eaux de surface, d'érosion par éclaboussures et d'érosion par tunnel (tuyauterie).  Les roches de couverture sont soit des grès perméables cimentés, soit des roches de basalte.  Les roches molles sous-jacentes sont souvent des sédiments lacustres sablo-argileux. L'ensemble de ces phénomènes naturels ont peu à peu formé des pointes dans la montagne, encore appelées "cheminées de fée". 



Géoparc de Kula Silhili


Cheminées de fée : un genre de Cappadoce sans les touristes 😁





Le spectacle est grandiose et nous fait un peu penser aux Cappadoce. Mais l'avantage ici, c'est qu'il n'y a aucun touriste ou presque 😃. On est à 500m d'altitude donc on espère une nuit plus fraîche et surtout surtout SANS MOUSTIQUE 🤞














Devinez où on est garés ?




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